Le 26 mai dernier, le FC Metz annonçait la signature du premier contrat pro du jeune luxembourgeois, Vincent Thill (16 ans). Retour sur le nouveau joyau messin.
Le football dans le sang
Si Vincent Thill s’est tourné vers le football, c’est tout sauf un hasard. Le football, chez les Thill, c’est presque une religion. Serge, le papa, évoluait au poste d’attaquant. Il a joué au Luxembourg et en Belgique, et compte 14 sélections chez les Lions Rouges. Nathalie , la maman, a été gardienne de la sélection luxembourgeoise et a joué notamment à Niederkorn, Fola et Rodange.
Vincent est le troisième enfant d’une fratrie de quatre et tous jouent au foot. Sébastien (22 ans), l’aîné, est international luxembourgeois depuis septembre 2015 et compte déjà 5 sélections et un but (contre la Macédoine). Il évolue au Progrès Niederkorn avec son frère Olivier, 20 ans et international U21. Les 3 fils évoluent sous le regard émerveillé de Marek (9 ans), le petit dernier.
Contrairement à ses frères restés au pays, Vincent a choisi de rejoindre le FC Metz en 2012. Dès les premières observations au Luxembourg, le jeune attaquant messin a tapé dans l’œil de Philippe Gaillot et Sébastien Muet (actuellement en charge des U19). Son entraîneur en U19 précisait d’ailleurs au Quotidien en janvier dernier que même à 10 ans, Vincent « était déjà au service de l’équipe ».
Depuis son arrivée chez les grenats, Vincent Thill n’a cessé d’impressionner, gravissant les échelons avec une grande maturité. En décembre dernier, le jeune luxembourgeois a été à nouveau surclassé pour évoluer avec les U19 nationaux. Une première étape avant ses débuts pros ? Une chose est sûre, les dirigeants messins fondent beaucoup d’espoirs en lui.
Le FC Metz, le choix de la raison
Conscients des convoitises suscitées par son talent, le FC Metz avait fait signer un contrat Elite de 5 ans à son jeune joueur en février 2015. Selon les rumeurs, de grands cadors européens ( Bayern Munich, PSG, Arsenal et Chelsea notamment) s’intéressaient alors à la nouvelle pépite des grenats. Depuis, Vincent a encore progressé et l’intérêt des clubs n’a cessé de grandir et c’est le Bayern Munich qui a tenté d’enrôler le jeune messin. Quelques jours avant la signature de son premier contrat, tout semblait même indiquer que Vincent quitterait prochainement la France pour poser ses valises en Bavière. Rummenigge s’est même déplacé, en personne, en Lorraine pour formuler une offre de 6 millions d’euros (plus bonus). Alors que tout semblait calé avec le Bayern Munich, Bernard Serin, Philippe Gaillot (chargé du recrutement) et Denis Schaeffer (directeur du centre de formation) ont, semble t-il, trouvé les bons arguments pour couver un peu plus longtemps leur nouvel pépite. Malgré une offre bien inférieure à celle du Bayern, le clan Thill a choisi la continuité en accordant de nouveau sa confiance au FC Metz. Rien n’a filtré sur un possible temps de jeu garanti en Ligue 1 mais quand Le Républicain Lorrain a interrogé Bernard Serin il y a quelques jours, sa réponse a été prometteuse : « Bien sûr que je veux le voir (fouler les pelouse de L1) ! ».
Pour Luc Hotz, le sélectionneur des Lions Rouges, Vincent Thill a pris une bonne décision en restant dans un environnement connu et à proximité de sa famille. Interrogé sur la question en mars dernier avant une confrontation contre le Luxembourg, Miralem Pjanic soulignait dans Le Quotidien que le FC Metz était « l’endroit idéal pour faire ses premiers pas ». Ce cocon semble, en tout cas, plaire aux jeunes messins puisque Gauthier Hein, le capitaine de la réserve messine et Alexis Larrière ont déjà signé pros et que la signature de Vahid Selimovic est espérée.
Le nouveau génie messin
Le profil du jeune luxembourgeois n’est pas sans rappeler le néo-turinois dont le père a d’ailleurs affronté Serge Thill sur les terrains luxembourgeois. Vincent Thilll aime évoluer dans un poste de meneur de jeu mais peut également jouer devant. Outre des qualités techniques au dessus de la moyenne, Vincent détient aussi une très bonne vision du jeu et une grande qualité de passes. Altruiste, il est au service de l’équipe et peut souvent faire figure de leader technique. Enfin, le natif de Luxembourg possède un excellent pied gauche qui lui permet de faire des merveilles sur coups de pieds arrêtés.
S’il doit sans doute, « muscler son jeu » et progresser défensivement, Vincent Thill possède des qualités indéniables pour réussir, d’autant que son humilité, sa discrétion et son entourage font de lui « quelqu’un d’équilibré » comme le soulignait Sébastien Muet dans Le Quotidien. C’est d’ailleurs, son coach en U19 qui résume parfaitement la situation : « entraîner ce gamin, c’est un kiff d’enfer !».
Déjà international à 16 ans
En dehors d’une carrière en club que l’on espère radieuse, Vincent Thill risque aussi de marquer de son empreinte la sélection luxembourgeoise. Le jeune messin a, en effet, fêté sa première sélection sous les ordres Luc Hotz le 25 mars dernier lors d’un match contre la Bosnie de Miralem Pjanic… Tout un symbole. Lors de sa seconde sélection, le 31 mai dernier, le messin est entré en jeu à la 55e minute. S’il n’a pas pu empêcher la défaite du Luxembourg contre le Nigéria, il s’est illustré en inscrivant son premier but en sélection à seulement 16 ans. Cette performance n’est pas passée inaperçue puisque Kicker mais aussi la Repubblica n’ont pas manqué de souligner la performance et la précocité du néo-pro grenat.
Vincent compte donc déjà deux sélections à seulement 16 ans et devrait s’imposer dans une sélection dans laquelle évolue aussi son frère Sébastien et Christopher Martins Pereira, l’un des grands espoirs lyonnais.
En décembre dernier, le nouveau crack messin présentait son plan de carrière : jouer pour son pays en 2016 et passer pro à Metz à 17 ans et demi ! Il n’a pas perdu de temps…
Merci à Lucas Deslangles
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