A seulement 27 ans, Ahmed Slamnia va sans doute vivre sa plus grande émotion sur un banc de touche dans quelques jours. Le samedi 28 février, l’entraîneur des U19 du Balma SC et ses joueurs vont affronter l’Olympique de Marseille en seizièmes de finale de la Coupe Gambardella.
Un événement pour le club de la banlieue toulousaine, dont l’équipe première évolue en CFA 2. Egalement pour son jeune technicien, qui se découvre de nombreux amis depuis quelques jours. Mais qui apprécie que son travail soit reconnu et mis en avant.
Rendez-vous est pris pour le jeudi 19 février. 9h30 au siège du Balma SC. On prévoit une heure trente d’entretien. Il durera plus de trois heures. Car Ahmed est un entraîneur passionné. Et passionnant. Sur son petit nuage mais parfaitement lucide à dix jours de la rencontre contre le prestigieux club phocéen, il évoque son rôle avec les U19 du club haut-garonnais.
Entraîneur, recruteur, logisticien … Un rôle d’homme à tout faire qu’il occupe pour la troisième saison à Balma.
Un jeune entraîneur qui s’est (presque) construit seul
Originaire de Balma, Ahmed Slamnia a trainé ses crampons sur les pelouses de plusieurs clubs de la région toulousaine. Sans forcément arriver à monter une marche vers le plus haut niveau. Peut-être trop élevée. Il a bien côtoyé les U16 Nationaux aux Fontaines, mais il lui manquait ce petit quelque chose pour espérer voir un peu plus haut : « sincèrement, quand on est ado on rêve toujours de centre de formation, de niveau pro. Mais il faut être lucide. Si je n’ai pas percé c’est que je n’avais sans doute pas toutes les aptitudes pour le faire. C’est surtout dans la tête. C’est pour cela qu’en tant qu’entraîneur j’essaye de forger mes joueurs mentalement. Aujourd’hui, une de mes grandes fiertés est d’avoir fait franchir un cap, notamment au niveau mental à tous mes joueurs. Je sais que je peux aller à la guerre avec eux ».
Après avoir évolué au niveau senior durant quelques années, une opportunité lui permet de se lancer dans une carrière d’entraîneur. Plus par curiosité au début. Puis par passion ensuite : « quand tu es joueur, tu as quasiment uniquement le plaisir de fouler la pelouse ou de marquer un but. C’est souvent une joie individuelle qui s’exprime dans un collectif. En tant qu’entraîneur tu vas au-delà de cette approche. Tu gères des hommes autant que des joueurs. Même si tu n’as pas la finalité d’entrer sur le terrain, tu es comme un ingénieur qui multiplie les organisations et les approches pour donner toutes les clés à tes joueurs. Je m’épanouis pleinement dans ce rôle ».
Papa d’un enfant de deux ans et demi, sa femme est enceinte de sept mois. Une femme qu’il associe pleinement à sa réussite actuelle et plus globalement à l’exercice de sa passion : « entre les entraînements et les matchs de mon équipe, la préparation de mon diplôme et les matchs que je vais voir par plaisir … il faut s’accrocher. Heureusement qu’elle apprécie le football et qu’elle comprend ma passion. Parce que quand tu as joué le samedi après-midi et que tu débarques le dimanche matin pour expliquer que tu vas aller superviser un joueur ou un adversaire, il faut vraiment que tu partages la vie d’une personne compréhensive ». Et au-delà de partager une passion commune, madame est également un soutien sans faille dans les moments difficiles : « même si je n’entraîne pas au plus haut niveau, je rentre parfois à la maison complétement défait. Après une défaite, tu es forcément rempli de doutes et tu as tendance à te remettre en cause. Tu gamberges. Tu doutes de toi. C’est la raison pour laquelle son soutien est particulièrement important ».
Des résultats qui traduisent un recrutement cohérent
Entraîneur des « U19 excellence » en 2011-2012, il s’est vu confier les rênes de l’équipe 1 à l’aube de la saison 2012-2013. Pas forcément le premier choix des dirigeants, au sein d’un club qui n’a jamais été réputé pour la qualité de sa formation, Ahmed Slamnia a su imposer son projet. Parfois seul.
Les résultats parlent pour lui. Promu de « Promotion Ligue » à « Honneur Ligue » dès sa première saison à la tête des U19 du Balma SC, il s’est maintenu la saison suivante avec un effectif renouvelé avant de confirmer cette saison. Leader de sa poule et qualifié en seizièmes de finale de la Coupe Gambardella, Ahmed Slamnia savoure : « je suis ravi de ce qui nous arrive aujourd’hui. C’est avant tout la réussite d’un groupe. Mais également d’un projet que j’ai souhaité mettre en place ». Un projet qui se veut ambitieux et cohérent : « je suis quelqu’un d’ambitieux et quitte à s’engager dans une compétition autant essayer de mettre toutes les chances de son côté pour s’y illustrer ».
Contrairement à des clubs locaux, tels que Colomiers, Muret ou encore Toulouse Fontaines qui ont l’habitude d’avoir les équipes de jeunes au plus haut niveau régional voir national, le Balma SC, malgré une équipe première en CFA2, ne truste pas les plus hautes places des classements régionaux. Il y a encore deux saisons, les U19 évoluaient en « Promotion Ligue » et cette année les U17 sont en « Excellence » au niveau départemental.
Pour construire une équipe ambitieuse en U19, difficile donc de s’appuyer sur une majorité d’éléments évoluant en U17 au sein du club. Il a donc fallu construire un groupe en s’appuyant sur des joueurs issus de la région toulousaine.
« Je fonctionne sur des cycles de deux ans. Comme je suis vraiment un véritable amoureux du football, j’ai l’habitude de trainer sur les terrains de Midi-Pyrénées pour superviser des joueurs qui pourraient évoluer à Balma. C’est dans cette optique que j’ai fait venir plusieurs joueurs évoluant auparavant en U17 Nationaux. Des joueurs qui évoluaient par exemple à Toulouse Fontaines ou à Muret. Je ne sais pas si j’ai l’œil pour les repéré, mais à force de voir des matchs, discuter avec certains de mes joueurs, j’arrive à cerner des profils de footballeurs qui peuvent s’inscrire dans ce que je souhaite mettre en place. Pour atteindre un certain niveau collectif, il faut s’appuyer sur des joueurs de qualité ».
Des joueurs qui ont donc tutoyé le niveau national voire parfois l’esquisse d’une carrière professionnelle et qu’il faut remobiliser pour rebondir en « Honneur Ligue » : « ça a peut-être été la plus grosse difficulté dans la constitution de mon effectif. Des joueurs qui sortent de U17 nationaux sont souvent dans un cocon. Même si ce n’est sans doute pas le niveau des centres de formation de clubs professionnels, ça reste très encadré. La difficulté principale est donc d’arriver à les faire adhérer à une nouvelle aventure. Pas forcément faire le deuil d’une carrière au plus haut niveau mais en tout cas de rebondir dans un contexte différent. Une grande partie de mon travail est donc axée sur le mental. Arriver à faire la transition entre ces deux situations est complexe pour un jeune qui a peut-être perdu une partie de ses rêves. Pour autant, la quasi-totalité de mes joueurs a su faire ce travail de remise en question. Pour repartir. Se mobiliser dans un nouveau projet ».

Les U19 Honneur Ligue du Balma SC – © BalmaFoot.com
Une force, la cohésion d’équipe !
« Je suis attaché à des valeurs que j’estime fondamentales dans un groupe. La valeur primordiale est le respect. Respect envers les adversaires, les dirigeants mais également et surtout au sein de l’équipe. Sans respect entre coéquipiers, il ne peut pas exister de notion de groupe, de force collective et de cohésion d’équipe ». Pour insuffler un véritable esprit de groupe à son effectif, il n’hésite pas à organiser des repas avec les joueurs et journées de cohésion pour renforcer les liens entre coéquipiers. Mais pas question d’être « nounou » ou « grand frère ». C’est dans une démarche de manager qu’Ahmed cherche à souder son groupe.
« Mon recrutement est fait sur les qualités de footballeur mais également et surtout sur les valeurs en tant qu’homme. Avant de recruter un joueur, je me renseigne auprès de plusieurs personnes sur ses qualités. Pour certains, les qualités de footballeurs sont évidentes et il n’y a pas besoin d’organiser une détection pour se rendre compte de son talent. En revanche, concernant l’extra sportif, il est nécessaire de consulter certains de ses coéquipiers ou des joueurs faisant partie de mon effectif et qui ont évolué avec ou contre lui ». De quoi renoncer à des joueurs talentueux mais qui pourraient être difficiles à intégrer dans un groupe : « je me suis renseigné sur plusieurs éléments particulièrement doués sur le terrain mais qui étaient des bombes à retardement. Faire entrer un joueur avec une mentalité douteuse, c’est faire entrer un loup dans la bergerie. C’est la meilleure pour faire imploser un groupe ».
Même en réduisant au maximum les risques de recruter un joueur inadapté à son collectif, Ahmed Slamnia sait qu’il doit se montrer intransigeant : « si un joueur n’adhère pas à mon projet et donc à celui du groupe ce n’est pas compliqué. Il va dans un autre club. Je n’aime pas le conflit et je préfère être clair avec un joueur qui n’entre pas dans un projet collectif. Mon but est de travailler avec des joueurs à l’écoute. Ça aurait pu arriver et j’ai déjà dû me montrer strict avec certains éléments mais jamais au point d’aller au clash ». Pas question donc de convoquer des joueurs dont le comportement a été jugé mauvais ou allant à l’encontre du travail collectif : « c’est peut-être contradictoire avec mon ambition, mais je n’ai pas peur de perdre. En tout cas, si je dois perdre ça doit être en accord avec mes convictions. Si j’ai mes trois meilleurs joueurs qui s’estiment trop talentueux pour faire des efforts à l’entraînement, je n’hésite pas à ne pas les convoquer. Ca a déjà été le cas avec un de mes meilleurs éléments. Il ne comprenait pas mon choix et ses coéquipiers non plus. Mais je suis aussi là pour expliquer mes choix. Et les rapports avec mes joueurs sont très sains ».
A l’heure où les résultats priment souvent sur le collectif, le jeune entraîneur balmanais souhaite que tout son effectif tire dans le même sens et n’envisage pas de concéder des passes droits : « beaucoup d’entraîneurs, même à mon niveau, sont dans la recherche de la performance à tout prix. Ce n’est pas forcément une critique, ils font ce qu’ils veulent, s’ils s’y retrouvent. Mais je pense qu’ils perdent de la crédibilité vis-à-vis de leur groupe. Donner des passes droits à tes meilleurs joueurs parce qu’ils te feront gagner le week-end c’est vision à très court terme. D’abord parce que les joueurs en question continueront à avoir des passes droits et ne pas faire les efforts nécessaires mais également parce que tu risques de perdre les autres joueurs ».
Un homme à tout faire
A la tête de l’équipe première des U19 alors qu’il venait tout juste de fêter ses 25 ans, Ahmed Slamnia est un jeunot. Mais la faible différence d’âge avec ses joueurs n’a jamais posé la moindre difficulté. Animateur dans la vie civile, il a une fibre sociale et a toujours eu l’habitude de travailler avec des jeunes.
Car si tout Balma se réjouit aujourd’hui de la perspective d’affronter un adversaire prestigieux en Gambardella, les difficultés pour atteindre ce niveau ont été légions : travailler toute l’année avec des infrastructures et une logistique parfois défaillante, organiser les déplacements avec les parents de joueurs, jongler entre les disponibilités des différents terrains, partager les installations avec le club de rugby et cerise sur le gâteau s’adapter aux intempéries : « jusqu’au mois de novembre nous avions trois séances d’entraînements par semaine. Mais ensuite, nous avons réduit à deux séances. Par choix et par obligation. Mais par exemple, pour préparer le trente-deuxième de finale contre Rodez, nous n’avons fait que quelques entrainements et même un futsal. Heureusement, à ce niveau, le football se joue essentiellement sur l’aspect mental. Peut-être aussi que les difficultés ont contribué à renforcer mon groupe ».
Un football amateur dans lequel il faut régulièrement composer entre différents paramètres qui ne dépendent pas forcément de sa seule volonté. Souvent obligé de se débrouiller seul pour l’organisation de certains événements, il s’improvise parfois GO, même s’il peut compter sur l’investissement de certains parents.
Ces difficultés pourraient lasser cet homme à tout faire mais elles ne font que décupler un peu plus sa motivation : « bien évidemment, parfois on aimerait se concentrer uniquement sur le terrain. Mais en même temps, c’est particulièrement formateur. Il faut sans cesse s’adapter aux différentes contraintes d’un club amateur et être parfois dans la débrouille. Ce n’est pas forcément aussi confortable qu’un poste d’entraîneur en U19 nationaux, mais dans un sens c’est aussi un luxe d’avoir les pleins pouvoirs. Je gère le recrutement et j’ai les mains libres pour convaincre certains joueurs de rejoindre le club. Le fait de faire par moi-même fait que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même si j’échoue. D’un point de vue personnel, c’est plus épanouissant voire même grisant de tout contrôler. Et quand je dis de tout contrôler seul, c’est plus par obligation que par choix. J’apprends énormément ». Une progression vitesse grand V depuis sa prise de fonction : « ma première année en Promotion, j’étais clairement excité avant et après chaque match. Forcément, tu apprends beaucoup, pas uniquement que d’un point de vue tactique ou technique mais aussi au niveau de la gestion d’un groupe, de la gestion de l’égo des joueurs etc … Avec cette aventure en Gambardella, j’apprends également au niveau extra sportif. Essayer de ne pas être grisé par ces lumières. Je suis ravi qu’on s’intéresse à moi et à mon travail. Mais j’essaye de garder les pieds sur terre. Ma méthode est la même que celle que j’essaye d’imposer depuis plusieurs mois. Je reste donc lucide sur le hors-terrain. Mon plaisir est d’être notamment félicité par mes pairs. Des entraîneurs d’autres clubs qui sont ravis pour moi. C’est une véritable satisfaction. Je suis absolument ravi de tout ce qui m’arrive. J’ai vingt-sept ans, seulement quatre années de coaching derrière moi et je me suis un peu fait tout seul. J’ai picoré à droite à gauche. Aujourd’hui on parle de moi, de mon travail, et de mes résultats.».
L’analogie est faite avec des entraîneurs universitaires de basket-ball qui ont refusé de rejoindre la NBA pour rester en NCAA : « Je suis quelqu’un d’ambitieux. Donc évidemment, quand on atteint les seizièmes de finale de la Gambardella avec une équipe comme Balma SC on attire forcément l’attention. Si demain on me dit qu’un centre de formation souhaite me recruter, bien évidemment je serais flatté. Mais au jour d’aujourd’hui je n’ai aucune autre ambition que de mener mes joueurs le plus loin possible. Jusqu’à présent, j’ai toujours été dans ce rôle un peu multitâche. Malgré quelques frustrations, le fait de porter un projet sur mes épaules est peut-être plus passionnant que d’entraîner des U17 ou U19 dans un centre de formation ».
Un réel intérêt pour son rôle de technicien
Si Ahmed Slamnia a plusieurs casquettes et plusieurs rôles pour driver au mieux son équipe, il n’en reste pas moins un entraîneur qui apprécie parler de tactique et de système de jeu.
« Mon système de base est le 4-2-3-1 qui se transforme en 4-4-2 en phase défensive. Je joue avec un numéro dix et une pointe. Et pour le repli défensif, je demande à mes joueurs de reformer deux lignes de quatre. C’est une philosophie tactique qui correspond le plus à ce que je souhaite exprimer. Avec cette tactique, on quadrille le terrain et on peut s’adapter aux systèmes de jeu adversaire. Et surtout on peut l’adapter en phase offensive en isolant les latéraux etc … »
Et quand on lui demande s’il préfère imposer sa tactique à son adversaire ou s’adapter à la sienne, la réponse est claire : « une équipe qui est première de son championnat ne peut pas occuper cette place si l’essentiel de son jeu consiste à s’adapter à celui de son adversaire ou à le détruire. Nous n’avons pas les statistiques de possession mais nous avons souvent un avantage concernant la maitrise du ballon et donc du jeu. Après, les circonstances font que nous sommes parfois obligés de nous adapter et parfois faire le dos rond ou courber l’échine. Par exemple, lors du précédent tour de Gambardella contre Rodez, nous avons parfois dû jouer plus bas pour les prendre en contre. Le plus important n’est pas de s’adapter à l’adversaire, mais de s’adapter aux circonstances du match. Il ne faut pas être dogmatique. Mais plutôt pragmatique ». Et pour illustrer ses propos, il évoque une rencontre de U19 : « cette année contre Muret, nous leur avons laissé la possession et nous nous sommes fait marcher dessus (défaite 1-0 sur la pelouse de Muret le 13 décembre dernier) ».
Et pour réaliser de telles performances (huit victoires et deux matchs nuls en douze matchs de championnat) il faut l’adhésion de tout un groupe : « ce qui est très fort avec ce groupe, c’est qu’il comprend et imprime tout ce que je demande. Il sait rester en bloc quand il le faut et appuyer pour faire mal à l’adversaire. C’est un luxe pour un entraîneur d’avoir des joueurs capables de s’adapter à des situations offensives et défensives. C’est aussi une de mes fiertés en tant qu’entraîneur de ce groupe d’avoir autant de variété dans le jeu. J’ai certains joueurs qui sont particulièrement au point tactiquement. Soit par leur formation initiale et leur parcours de footballeur, soit parce qu’ils ont un véritable intérêt pour cet aspect du métier de footballeur. Parfois je suis impressionné par les apports tactiques de certains joueurs. Par exemple, pour certains matchs, je demande à des joueurs de dresser un bilan de notre prestation et je suis régulièrement impressionné par certaines analyses. Et j’essaye de m’en servir. Je ne suis pas borné et je n’arrive pas avec mes grandes certitudes. Mon but est également de les responsabiliser ».
Des joueurs fort tactiquement mais qui n’ont que 17 ou 18 ans : « entraîner en U19 est difficile. Nous ne sommes plus en école de football, mais nous sommes quand même avec de grands ados. Il faut donc quand même se rendre compte que la réussite d’un groupe repose sur une multitude de facteurs. La tactique, la technique ou les fondamentaux bien sûr, mais également la gestion extra sportive. C’est-à-dire l’école, les filles, les sorties … Il faut sans cesse leur parler. Mais c’est hyper enrichissant ».

Classement des U19 Honneur Ligue du Balma SC (au 20 février 2015)
Une implication totale au sein du Balma SC.
« Mon implication pour le club de Balma est totale. D’une part parce que je suis balmanais et d’autre part parce que je ne souhaite pas travailler seul dans mon coin pour mon seul intérêt. Au contraire. J’espère que la réussite de mes U19 va attirer l’attention sur notre catégorie, nos joueurs et donc mon travail ». La satisfaction que son travail soit reconnu même s’il est vrai qu’il se découvre de plus en plus d’amis et de soutiens depuis la qualification en Gambardella : « notre présence en seizièmes est l’illustration et la mise en lumière d’un projet entamé il y a plusieurs saisons. Je souhaite qu’on mette en avant la cohérence globale de mon travail, l’implication de mes joueurs, dans des circonstances pas forcément toujours favorables plutôt que s’arrêter à la face émergée de l’iceberg. Après c’est le jeu, je le comprends ».
Car au-delà de cette bonne année des U19, il espère que ses joueurs pourront toucher du doigt l’équipe première : « une des finalités de mon travail doit être que certains de mes joueurs soient en capacité ou au moins en situation de toucher du doigt l’équipe première de Balma. C’est déjà le cas cette année avec des joueurs qui montent parfois rejoindre la CFA2. On travaille en bonne intelligence avec Fabrice Dubois, l’entraîneur des séniors. Et également avec Jérôme Dupuy l’entraîneur de l’équipe 2 qui évolue actuellement en PL et vise la montée. Je ne suis pas obnubilé par mon seul travail et nos seules performances mais au contraire, un de mes grands plaisirs est de voir des joueurs monter et s’exprimer à un niveau supérieur. Et comme je sais que je suis sur des cycles de deux ans, je suis également satisfait de voir que des joueurs que j’ai fait venir au club vont peut-être contribuer à la montée de l’équipe 2. ».
Outre la satisfaction de contribuer au rayonnement du club balmanais, Ahmed Slamnia est également ravi de voir partir des joueurs pour des essais en centre de formation ou des contrats avec des clubs professionnels : « bien sûr, quand je vois Gaëtan Missi Mezu signer à Valenciennes ou Malcolm Edjouma partir à Châteauroux je suis heureux et fier. Pas forcément pour leurs performances sous mes ordres puisqu’ils sont rapidement montés avec la CFA2 mais notamment parce que je les ai fait venir à Balma. De même, je me réjouis de voir Timothée Boguet être convoqué pour une détection au FC Lorient ».
Souhaitant s’inscrire dans une démarche globale, il espère voir plusieurs éléments de son effectif de Gambardella former l’ossature de l’équipe première du Balma SC dans quelques années.
Et l’OM dans tout ça ?
Avec un effectif qui apprécie particulièrement l’OM, cette rencontre a tout de l’affiche rêvée : « nous pouvions tombés contre plusieurs formations de Ligue 1. Et même si Lyon, Toulouse, Monaco ou Saint-Etienne sont de très grosses équipes, Marseille c’est quand même le meilleur tirage possible. Les joueurs étaient sur leur petit nuage pendant deux jours, mais ils sont désormais pleinement concentrés sur le match. Pour certains, c’est le match d’une vie. Même si je pense qu’ils sont suffisamment forts mentalement pour ne pas jouer le match dans leur tête avant le 1er mars prochain ».
Une semaine après le tirage au sort qui offre l’OM au Balma SC et à seulement dix jours de la confrontation, Ahmed essaye de préparer la rencontre du mieux possible pour que ses joueurs disposent de toutes les informations nécessaires sur cet adversaire prestigieux : « pour le match contre l’OM, l’ambition est de mettre toutes les cartes de notre côté. Cela passe par regarder des vidéos des matchs des U19 marseillais pour essayer de connaître leurs points forts et leurs points faibles. Le site de l’OM regorge d’informations sur leurs joueurs, les compositions, des vidéos etc … Outre cette préparation, je vais également m’appuyer sur des échanges avec des joueurs et l’entraîneur du TFC, qui sont dans la même poule que l’OM en U19 Nationaux. Je n’ai jamais fait de séances vidéos avec mes joueurs mais pourquoi pas. Si ça peut aider le groupe à prendre conscience des faiblesses de cet adversaire. Après, il faut avoir conscience qu’ils sont au niveau national, mais qu’ils sont clairement favoris de ce match ». Un statut de favori que l’OM avait déjà au tour précédent contre Lyon La Duchère : « Marseille a eu des difficultés à s’imposer contre La Duchère mais ça ne préjuge en rien du match qu’ils joueront contre nous. Il faut tempérer les ardeurs. Rester lucide. C’est aussi mon rôle ».
L’effectif des U19 Honneur Ligue du Balma SC
Prénom | Nom | Poste |
Joël |
Ambandian
|
Latéral droit |
Geoffrey |
Barone
|
Latéral gauche |
Enzo |
Bernat
|
Latéral gauche |
Jean-Philippe |
Bessile
|
Latéral droit |
Chandel |
Beto
|
Milieu offensif |
Jean-René |
Bidi
|
Milieu offensif |
Thimothée |
Boguet
|
Milieu défensif |
Walid |
Boudjedra
|
Milieu défensif |
Sylvain |
Bréant
|
Attaquant |
Dieudonné |
Chimene
|
Défenseur central |
Lubaki |
Diakamba
|
Milieu défensif |
Banfa |
Diakité
|
Milieu offensif |
Ylia |
Djammen Nzepa
|
Défenseur central |
Gaëtan |
Lignon
|
Défenseur central |
Victor |
Martel
|
Gardien |
Clément |
Maury
|
Attaquant |
Maxime |
Morales
|
Gardien |
Yannick |
Pons
|
Défenseur central (capitaine) |
Julien | Postieaux | Latéral gauche |
Nicolas |
Prat
|
Attaquant |
Adam |
Remil
|
Milieu offensif |
Nathan |
Taborda
|
Milieu défensif |
Anthony |
Venton
|
Milieu défensif |
Classement des U19 d’Ahmed Slamnia depuis 2012-2013
- Saison 2012-2013 : Championnat U19 Promotion Ligue Poule B
Vainqueur de la poule avec 15 victoires, 4 matchs nuls et 1 seule défaite. 46 buts pour, 11 buts contre (meilleure défense)
Promotion en Honneur Ligue
- Saison 2013-2014 : Championnat U19 Honneur Ligue Poule O
Cinquième de la poule. 11 victoires, 2 matchs nuls et 9 défaites. 47 buts pour (meilleure attaque) et 34 buts contre
Maintien en Honneur Ligue.
- Saison 2014-2015 : Championnat U19 Honneur Ligue Poule O
Leader de la poule après 12 journées. 8 victoires, 2 matchs nuls et 2 défaites.
Fiche Ahmed Slamnia
Nom : Slamnia
Prénom : Ahmed
Date de naissance : 10 juin 1987 (27 ans)
Lieu de naissance : L’Union (31)
Profession : Animateur CLAE
Carrière de joueur : Fonsegrives, les Pradettes, Toulouse Fontaines, Toulouse Saint-Jo, Toulouse Mirail, Bagatelle, Balma, Toulouse Mirail, Castelginest, Balma.
Carrière d’entraîneur : Balma (U19 Excellence 2011-2012, U19 PL 2012-2013,U19 HL depuis 2013-2014)