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Danone Nations Cup 2016 – Entretien avec Enzo Donis, entraineur des U12 du Montpellier HSC

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Le 28 mars dernier, la première étape de la 17e édition de la Danone Nations Cup avait lieu au domaine de Grammont à Montpellier. Ce fut l’occasion pour les jeunes montpellierains de s’imposer sur leurs terres et d’être donc les premiers qualifiés pour la grande finale française qui aura lieu à Lille le 15 mai prochain. Enzo Donis, 20 ans et entraîneur des U12 du Montpellier Hérault Sport Club, s’est prêté au jeu de l’interview.

Bonjour, Enzo, peux-tu te présenter ?

« J’ai 20 ans, je suis belge et je suis entraîneur des U12 du MHSC depuis 2 ans après des expériences en tant qu’adjoint en U13F et U15F. Par ailleurs, je suis stagiaire en tant qu’analyste vidéo avec la réserve en CFA2. Après, le bon parcours de l’équipe est le résultat d’un staff de cinq personnes. Frédéric Azzi, ancien joueur de Gueugnon en National et au club depuis 3 ans, coach aussi les U12. L’autre équipe U12 est entraînée par Renaud Lopez, qui a longtemps coaché au Gallia Club Lunellois. Ludovic Margouet, qui a aussi encadré l’équipe à la Danone, est, quant à lui, l’entraîneur des U13 (ce dernier a notamment entraîné Yann Bodiger, actuellement pro au TFC, lorsqu’il était en U15 à Sète). Il partage ce rôle avec François Keiffer qui est aussi le Responsable technique du Pôle Excellence. »

En dehors de la DNC à quelles compétitions participez-vous ?

« En Languedoc-Roussillon, nous avons un championnat en deux phases. La première phase se déroule au niveau district et les 6 premiers se qualifient pour la phase Ligue. Nous nous sommes qualifiés pour la phase Ligue et nous jouons contre des U13. Actuellement, nous sommes premiers au plus haut niveau de la région et il nous reste un match à jouer. En dehors du championnat, nous participons à plusieurs gros tournois. Vendredi 29 avril, nous nous rendrons à Sion pour participer à la 7e édition du Tourbillon Challenge qui réunit des équipes européennes. Nous affronterons la Juventus de Turin, les Young Boys de Berne et le Servette de Genève dès la phase de groupes (le FC Barcelone, le Benfica Lisbonne et l’Olympique Lyonnais seront aussi présents à ce tournoi ndlr). Nous participons aussi au tournoi de Limonest et au tournoi de St Génie Laval (près de Lyon). Nous avons 3 entraînements par semaine (entre 1h15 et 1h45). Nous ne faisons que de l’extérieur. Nous participons à des tournois en Futsal mais nous mettons la priorité sur l’exercice en extérieur. »

Peux-tu nous retracer le parcours de ton équipe lors de l’étape à domicile de la DNC ?

« Le premier match, contre Albi, a été très important et a donné le ton à la journée. Nous avons poussé tout le match et nous avons inscrit 2 buts en fin de match. Ensuite, sur les six matchs de qualification, nous avons remporté l’ensemble des rencontres dont certaines avec des points de bonus (accordés si l’équipe marque plus de 3 buts ndlr). En quart de finale, nous avons eu un match très compliqué contre le Sporting Toulon Var. Face à une équipe toulonnaise très solide, nous avons eu deux occasions que nous avons concrétisées et nous avons ensuite encaissé un penalty (score final 2-1). La demi-finale a été plus « facile » à négocier puisque nous l’avons emporté 5-0 contre Onet-le-Château. En finale, nous avons dominé Toulouse 2-1 après un match vraiment maîtrisé. Même s’il n’y avait que 10 joueurs présents au tournoi, au final, c’est la victoire de l’ensemble des 20 joueurs du groupe, du staff et de tous les éducateurs. »

Penses-tu que le fait de jouer à domicile a été un facteur déterminant dans votre performance ?

« Au niveau du club à proprement parler, je pense que beaucoup se sont rendus compte que nous avions de supers jeunes. Nous avons produit beaucoup de jeu et nous avons marqué. D’ailleurs beaucoup de personnes au sein du club ont félicité l’équipe après le tournoi (dont Louis Nicollin le président). Pour les enfants, c’est aussi motivant de voir les familles au bord du terrain même si parfois ce sont les adultes qui sont les plus émus. J’ai vu notamment des papas pleurer après la victoire des enfants. Il faut d’ailleurs souligner que les parents ont été très bien et n’ont pas mis la pression aux enfants qui ont passé toute la journée avec nous. »

La Danone Nations Cup en France c’est :

– 350 équipes de 12 joueurs
– près de 4200 enfants
– 6 étapes (Montpellier Hérault le 28 mars, Evian Thonon Gaillard le 2 avril, Rennes le 6 avril, Marseille le 16 avril, Paris le 8 mai et Lille le 14 mai)
– 1 finale française le 15 mai à Lille
– 1 finale mondiale en France en octobre 2016

Aviez-vous coché la Danone comme objectif en début de saison ?

« Nous en avons parlé aux enfants dès le début de la saison sachant que la génération précédente avait déjà participé à la Danone l’année dernière et n’avait pu se qualifier à cause d’un petit point. Les enfants ont donc parlé de la Danone entre copains. C’était donc un objectif sans être le plus important de la saison. Pour nous, le plus important est de permettre à un maximum de joueurs de pouvoir évoluer en U13 l’année prochaine mais aussi de produire le maximum de jeu. Nous sommes plus dans une logique de formation que dans une logique de résultat. Malgré tout, maintenant que nous sommes qualifiés, nous allons tenter d’aller le plus loin possible. »

La finale, à Lille, a lieu dans moins d’un mois. Comment appréhendez-vous l’événement ?

« Comme nous l’avons dit aux enfants, nous souhaitions nous qualifier pour leur permettre d’évoluer dans un stade de Ligue 1 donc ce ne sera que du bonus. Le but va être d’aller le plus loin possible et de bien représenter le club, sachant que nous avons la qualité au sein de notre effectif pour le faire. Notre jeu pourrait peut-être poser problème sur des matchs courts car il est basé sur la possession et les matchs ne durent que 12 minutes. Après, nous avons su le faire à Grammont donc à nous de réitérer cette performance à Lille. »

Les enfants ne sont-ils pas un peu focalisés sur cette échéance ?

« Depuis le début de saison, ils parlaient déjà de l’étape sans savoir qu’elle aurait lieu chez nous. Après, pour les enfants comme pour les éducateurs, ce succès est marquant car nous avons vécu une aventure humaine très forte. Les enfants auront peut-être du stress au moment d’évoluer à Lille mais si nous jouons sur nos qualités, nous pouvons aller loin. En tant qu’éducateur, nous essayons de relativiser l’événement car il y a d’autres objectifs comme la formation des jeunes et le fait de montrer notre football. Pour nous comme pour eux, ce sera la première fois dans un très grand stade et nous ne réaliserons qu’en foulant la pelouse. Les enfants parlent déjà Coupe du Monde mais nous leur avons bien indiqué qu’avant de pouvoir représenter la France, l’objectif est de bien représenter Montpellier et d’être cohérent avec les valeurs du club. Nous sommes vraiment très attentifs à cela. »

Haut : Ludovic Margouet (Coach) Romain Marquier, Téo Allix, Romain Oller, Mathis Poleri, Ryan Tchato, Enzo Donis (Coach) En bas : Khalil Fayad, Mathis Capliez, Yanis Azouazi, Mohamed Camara, Souleymane El Hamzaoui

Haut : Ludovic Margouet (Coach) Romain Marquier, Téo Allix, Romain Oller, Mathis Poleri, Ryan Tchato, Enzo Donis (Coach)
En bas : Khalil Fayad, Mathis Capliez, Yanis Azouazi, Mohamed Camara, Souleymane El Hamzaoui

Est-ce que les enfants s’attendaient à cette médiatisation ?

« Pas du tout. Avec Ludovic Margouet, l’éducateur présent avec moi, nous avons eu peur de l’ampleur que cela a pris pendant le tournoi. Nous ne savions pas vraiment comment les enfants allaient pouvoir gérer cela d’autant que des pros étaient présents et que l’entraîneur de l’équipe première, Frédéric Hantz, est passé nous voir. En quart, le match était filmé et nous avons senti une petite pression en plus. Même pour nous éducateurs c’est quelque chose de nouveau. »

Peux-tu nous en dire plus sur votre style de jeu et les valeurs véhiculées ?

« Notre jeu est basé sur la possession ou plutôt sur la préparation pour aller de l’avant. Nous souhaitons développer un jeu rapide à une touche de balle avec des sorties de balle rapides. Nous nous basons sur des joueurs intelligents pour varier au maximum notre jeu. L’idée c’est aussi d’avoir une vraie identité de jeu avec du caractère. Souvent, les adversaires trouvent que notre jeu est pénible car centré sur la possession, un peu comme le Barça. Sur la Danone, nous avons envie d’avoir la possession, le beau jeu et le résultat. »

Pour revenir, sur la DNC, j’imagine qu’en tant que premier qualifié, tu as suivi les étapes suivantes et que tu vas continuer de le faire ?

« Oui, nous avons suivi la suite de la compétition et observé les résultats. Après, nous n’accordons pas forcément d’importance au nom de l’équipe mais plutôt à son style de jeu. Pour le moment, nous n’avons pas joué les vainqueurs d’étape. Nous avons déjà joué l’AC Arles lors des dernières saisons, ancien club de François Keiffer (responsable technique du Pôle Excellence ndlr).Nous allons observer l’étape parisienne et l’étape lilloise pour se faire une idée du plateau à Lille. Nous n’allons pas non plus nous focaliser sur les autres équipes. Nous avons un très bon groupe, avec de supers petits et l’important sera de bien représenter Montpellier. »

Merci à Enzo d’avoir pris le temps de nous répondre et bonne chance pour la finale lilloise.

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