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Génération Foot : aux origines de Sadio Mané, Ismaila Sarr and co

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Liverpool vient de décerner son prix du meilleur joueur de l’année à Sadio Mané, arrivé des Saints l’été dernier. De l’autre côté de la Manche, le jeune Ismaïla Sarr a largement participé au maintien en Ligue 1 du FC Metz et se permet de marquer les esprits sur cette fin d’exercice. Outre le fait d’être tous les deux internationaux sénégalais et de connaître le FC Metz, Sadio Mané et Ismaïla Sarr ont avant tout été formés au même endroit : l’Académie Génération Foot.

Nous avons échangé avec Mady Touré, le président fondateur de cette académie sénégalaise.

Bonjour. Pourriez-vous nous présenter votre parcours ?

Je suis Mady Touré, président fondateur de l’Académie Génération Foot, crée en 2000. Je suis arrivé en France quand j’avais entre 15 et 16 ans. Je suis d’abord venu jouer au football et j’ai suivi une formation à Thonon-les-Bains. J’ai joué pendant une dizaine d’années mais une grave blessure m’a éloigné des terrains.

J’ai ensuite été brancardier à l’Hôpital Princesse Grâce à Monaco pendant une dizaine d’années. J’ai choisi de me tourner en 2000 vers la création de l’Académie Génération Foot.

Comment a germé l’idée de créer une académie de football ?

L’idée est venue simplement. J’ai été souvent sollicité par des joueurs africains délaissés, dans la nature, qui étaient à la recherche d’un club ou simplement d’un endroit où dormir. Quand la FIFA a choisi de protéger les joueurs mineurs (ndlr article 19), je me suis dit que c’était l’occasion de poursuivre mon rêve dans le football en créant une académie et c’est ce que j’ai fait en 2000. De 2000 à 2003, l’académie avait un partenariat avec l’AS Nancy Lorraine. Le partenariat avec le FC Metz a ensuite débuté en 2006.

Pourquoi avoir choisi le FC Metz ?

Avant le lancement de l’Académie, je travaillais avec beaucoup de clubs européens (en France et en Italie notamment) pour aider de jeunes talents à venir en Europe. Je connaissais alors beaucoup de jeunes joueurs de 14 ou 15 ans qui intéressaient les clubs. Lorsque le partenariat avec Nancy s’est terminé, le FC Metz s’est positionné. Avant même le partenariat, plusieurs jeunes avaient rejoint Metz et le club connaissait la qualité des joueurs que nous proposions. Le premier joueur de l’Académie Génération Foot à avoir rejoint le FC Metz était Sega N’Diaye qui a remporté la Coupe Gambardella (buteur en finale) et le championnat U18 en 2001. Francis De Taddeo (ndlr directeur de la formation messine à l’époque et actuellement directeur du centre de formation du SM Caen) m’a très bien accueilli et la collaboration est partie sur de bons rails. Jules François Bertrand Bocandé, joueur emblématique du football sénégalais était aussi à Metz. Quand on regarde l’histoire c’est aussi un club qui accueillait beaucoup de joueurs africains et cela a joué dans ma décision. J’ai ensuite tissé de très bons liens avec le club grâce à Joël Muller, Patrick Razurel (ndlr directeur général du FC Metz à l’époque) et Carlo Molinari (ndlr président du FC Metz jusqu’en 2009). C’est comme une famille. Je connaissais aussi la politique et les attentes du club. Aujourd’hui je sais que je ne me suis pas trompé et je suis très fier de travailler avec ce club.

Comment s’est passé le lancement de l’Académie ? Avez-vous pu être aidé dans votre projet ?

J’ai commencé avec une table et deux ballons. Je suis parti de rien et je me suis lancé dans un projet un peu fou. Peu de personnes croyaient en ce projet lors du lancement. J’avais ma feuille de route et mes objectifs à atteindre. Je voulais me jauger, savoir de quoi j’étais capable mais je voulais aussi apporter ma pierre à l’édifice et aider le Sénégal. Le fait de ne pas réussir en tant que joueur a été une source de motivation pour réussir en tant que dirigeant. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai bénéficié d’aucune aide. L’académie fonctionne avec le soutien du FC Metz et les indemnités de formation. Aujourd’hui deux joueurs pris par le FC Metz, permettent à tous les jeunes sur place d’être nourris, logés, scolarisés et formés.

Quel était votre objectif en lançant cette académie ?

Au départ l’objectif était de former des hommes. Je voulais instruire les joueurs pour qu’ils soient en mesure de faire face au football européen. Certains joueurs africains arrivaient en Europe sans l’instruction nécessaire pour lire un contrat par exemple. Je voulais donc leur donner les clés pour réussir. Avant la création de l’Académie, lorsque j’amenais des jeunes joueurs africains en Europe, on me disait toujours qu’il leur manquait quelque chose. J’ai donc créé l’Académie pour effacer les lacunes des joueurs et pour les mettre dans les meilleurs conditions pour réussir en Europe. Olivier Perrin (ndlr ancien formateur à Metz) est justement arrivé à Génération Foot pour apporter son savoir-faire et permettre aux joueurs de passer ce palier. Aujourd’hui, l’objectif est d’être parmi les meilleurs centres au monde et nous pouvons y arriver. Je souhaite changer les regards sur le football africain et je souhaite que le football mondial compte sur l’Afrique. Le but est de sortir le plus de joueurs africains et je souhaiterais que dans 10, 15 ou 20 ans, le Sénégal ou un autre pays africain remporte la Coupe du Monde. L’objectif que j’ai pour moi, je l’ai pour mon pays, pour mon continent.

Concernant le fonctionnement à proprement parler, à partir de quel âge les jeunes entrent à l’Académie ?

Nous avons une académie et une école de foot. Les jeunes rentrent à 5 ans à l’école de foot et les plus talentueux peuvent entrer à l’Académie à 12 ans pour une formation de 6 ans. En parallèle, les jeunes suivent un cursus scolaire. Nous détectons aussi des joueurs au Sénégal mais aussi dans toute l’Afrique où nous avons des antennes. Actuellement nous avons 120 jeunes de 12 à 25 ans qui sont logés et pris en charge gratuitement.

A quoi ressemble la journée-type d’un académicien ?

Ils sont en classe le matin avec un programme bien défini. Le modèle est exactement le même qu’en Europe. L’Académie ressemble vraiment à un centre de formation européen sauf que c’est en Afrique.

Sadio Mané et Ismaïla Sarr, notamment, ont un profil assez similaire.  Est-ce que l’académie forme en priorité un certain type de joueur ?

On ne forme pas un profil spécifique. Nous voulons former des hommes. Nous répondons aux demandes du FC Metz. S’ils souhaitent un défenseur, nous allons voir. C’est Olivier Perrin en fin de saison qui fait son choix pour voir qui va pouvoir rejoindre le FC Metz. C’est vraiment à la demande de notre partenaire. Aujourd’hui à titre personnel, je souhaite que l’Académie soit l’une des plus performantes au monde. Nous avons donc des exigences très importantes. A l’heure actuelle, nous sortons chaque année deux bons jeunes, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les centres de formation européens. Nous disposons d’un panel extraordinaire de joueurs en Afrique et nous savons déjà que nous pourrons proposer des joueurs performants au FC Metz pour les dix ans à venir.

En dehors de l’aspect purement sportif, est-ce que vous diriez que l’Académie a aussi un rôle social au Sénégal ?

Génération Foot est une académie à but non lucratif. Avec l’indemnité de transfert des joueurs, nous avons engagé des travaux dans le village (ndlr depuis 2013, Génération Foot est implanté à une quarantaine de kilomètres de Dakar à Déni Birame Ndao). Nous avons électrifié le village, nous avons amené l’eau, nous avons rénové le poste de santé pour que les villageois puissent se faire soigner convenablement. Nous avons aussi participé à la réfection des mosquées et équipé la morgue. Nous participons au développement du village avec aussi l’ouverture d’une école en octobre (ndlr 80% du personnel de l’Académie sont des habitants du village). Dans les établissements scolaires, nous apportons aussi notre modeste contribution. Génération Foot tente d’apporter sa pierre à l’édifice de son pays.

Que deviennent les joueurs qui ne percent pas dans le monde professionnel ?

Certains académiciens n’ont, en effet, pas la chance de réussir. Ce n’est pas le cas de tout le monde mais nous organisons par exemple des formations pour que certains puissent revenir travailler au sein de l’Académie en tant que formateur. Nous étudions la possibilité d’une école technique pour une formation.

Comment expliquez-vous que les joueurs qui sortent de Génération Foot soient prêts de plus en plus tôt ?

Le problème des jeunes africains qui arrivaient en Europe c’est qu’ils n’avaient pas tous les éléments pour appréhender au mieux le football européen. Ils ne savaient pas comment fonctionnait le haut niveau en Europe. Aujourd’hui, les joueurs que nous formons ont tout sur place, comme en Europe. Ils savent qu’ils doivent aller à l’infirmerie par exemple. Nous leur donnons les bonnes habitudes pour réussir en Europe. Je vais vous donner un exemple tout simple. Beaucoup de joueurs africains étaient surpris par les terrains en arrivant en Europe. Ils ne savaient pas forcément appréhender les pelouses au niveau des appuis, des prises de balle. Ce sont des détails importants. A Génération Foot, nous avons des terrains de très bonne qualité. Ils sont arrosés donc les joueurs peuvent par exemple s’habituer à des ballons qui fusent et aux contacts. Tous ces éléments permettent aux jeunes d’évoluer dans des conditions similaires à l’Europe ce qui explique que l’adaptation soit très rapide. Actuellement, Olivier Perrin, manager général, fait un excellent travail avec Abdoulaye Sarr (ndlr adjoint en 2002 lors du quart de finale de Coupe du Monde du Sénégal), le directeur technique et Abdou Salam Lam. Nous avons un très bon staff. L’adjoint d’Olivier est un ancien joueur de l’Académie qui n’a pas pu aller en Europe et qui a suivi une formation d’entraîneur. Aujourd’hui, un joueur comme Ismaïla Sarr a quitté Génération Foot alors en deuxième division sénégalaise et s’est fait une place à Metz en Ligue 1. Cela permet de voir la qualité de la formation proposée ici. Nous organisons aussi des tournées en Europe quand nous en avons la possibilité. Cela nous permet de jauger nos jeunes. Nous avons des moyens très limités par rapport aux clubs européens mais nous arrivons à être très performant au niveau de la formation.

Vous n’êtes donc pas surpris des performances d’Ismaila Sarr j’imagine ?

Pas du tout. Nous connaissions les qualités d’Ismaila Sarr et Olivier Perrin et moi-même ne sommes pas du tout surpris par son adaptation. En l’envoyant à Metz, nous savions qu’il était tout à fait prêt. Ibrahima Niane arrivera cet été à Metz et s’il n’a pas de pépin physique nous savons qu’il suivra la même trajectoire qu’Ismaïla. Aujourd’hui, les joueurs qui sortent de Génération Foot sont parfaitement formés physiquement, tactiquement et mentalement. Ismaïla Sarr a apporté sa touche au FC Metz. Il est toujours en progression et doit continuer sa formation. On ne va pas se cacher, on est tous contents. Il a d’énormes qualités et je pense qu’il peut même montrer encore plus, être plus attentif, plus décisif.

Depuis 10-15 ans, beaucoup d’académies ont vu le jour en Afrique et notamment à Dakar. Quel rapport entretenez vous avec la concurrence ?

Aujourd’hui, il y a 3 académies structurés : Diambars, Dakar Sacré Coeur et Génération Foot. Autour, il y a des écoles de foot avec lesquelles nous travaillons. Beaucoup de centres vont ouvrir mais j’adore la concurrence. Je souhaite que les centres poussent de tout côté. Aujourd’hui, nous avons une avance mais la concurrence va nous permettre de nous remettre sans cesse en question et de continuer à travailler pour garder et même augmenter notre niveau de performance. Il faut sans cesse, tous les ans ou tous les deux ans sortir un ou deux phénomènes pour le FC Metz. Tant que nous continuerons sur cette voie, nous pourrons devenir incontournable dans le monde.

Quelle est la place des anciens joueurs de Génération Foot dans l’Académie ?

Tous les joueurs qui ont leur nom sur les trèfles (ndlr bâtiments de logement) ont aidé l’Académie. Chaque année, lors des vacances et s’ils ont le temps disponible, les anciens académiciens reviennent. Ce sont tous mes enfants.

Pour les académiciens, le fait de voir les joueurs qui ont réussi est très motivant. Ils veulent suivre le même chemin que Sadio Mané ou Ismaïla Sarr. Le nom de l’académie vient justement de tout cela. Les générations se suivent dans l’académie et il y a une sorte d’héritage. Quand les anciens académiciens viennent, ils sont là pour servir d’exemple et aussi pour dire que ce n’est pas facile et qu’il faut s’accrocher. Aujourd’hui, nous avons dépassé la barre de la centaine de joueurs qui sont arrivés en Europe. Je suis fier de tous les joueurs passés par Génération Foot et je suis heureux de les voir réussir par le foot.

En dehors de la formation à proprement parler, vous avez aussi une équipe qui évolue en première division sénégalaise. Vous pouvez nous en dire quelques mots ?

Nous avons, en effet, le centre de formation et une équipe professionnelle. Nous sommes actuellement premier du championnat alors que nous venons de monter. En 2015, nous avons gagné la coupe du Sénégal alors qu’on évoluait en 3e division sénégalaise. L’objectif cette année, juste après la montée, était de jouer le maintien. Si dans 2 ou 3 journées, nous sommes champions, cela voudra dire le travail fait depuis 17 ans a porté ses fruits. Depuis l’inauguration du centre à Déni Birame Ndao en 2013 (ndlr sur 20 hectares se trouvent notamment un bloc sportif, un bloc hébergement, une infirmerie, un stade de complétion conforme aux normes de la FIFA et deux terrains d’entraînement gazonnés), le club a connu une grosse progression. Quand on a de bons joueurs, forcément on a de bons résultats donc ce n’est pas vraiment une surprise. Notre outil de travail nous permet d’avoir une équipe compétitive et d’orienter des joueurs vers le FC Metz. Nous avons déjà joué une coupe continentale après la victoire en coupe en 2015 et si nous remportons le championnat nous pourrons à nouveau représenter le Sénégal sur le continent africain. Nous n’allons pas tout anticiper mais c’est une possibilité.

Par définition, vos meilleurs joueurs sont amenés à partir à court ou moyen terme. Comment ce paramètre est pris en compte dans l’équipe professionnelle ?

C’est un paramètre très important mais nous devons honorer notre convention. L’objectif principal est d’envoyer nos meilleurs joueurs vers le FC Metz. Après je fais absolument confiance au staff. Je sais qu’il peuvent me surprendre et ils continuent de le faire. C’est le staff qui a décidé d’envoyer deux joueurs cette année mais je sais que d’autres vont se révéler l’année prochaine. Cet été, Ibrahima Niane (ndlr 1999, qui joue actuellement la coupe du monde U20 avec le Sénégal en Corée du Sud) et Ablie Jallow, international gambien, rejoindront le FC Metz. Si Ismaïla Sarr, Ibrahima Niane et Ablie Jallow sont associés à Metz, je vous jure que l’équipe sera très joueuse et qu’il y aura du spectacle.

Vous pensez qu’Ibrahima Niane et Ablie Jallow pourront intégrer l’équipe première du FC Metz dès la saison prochaine, comme l’a fait Ismaïla Sarr cette année ?

Je n’ai absolument aucun doute là-dessus. Après, tout va très vite dans le football. Je pense que s’ils ne sont pas blessés et s’ils réussissent à avoir la confiance de l’entraîneur, ils suivront le même chemin qu’Ismaïla.

Pour finir, pourriez-vous nous dire quel regard vous portez sur les performances de l’équipe nationale sénégalaise ?

Les performances des équipes de jeunes sont très bonnes et il y a vraiment une marge de progression énorme. Le seul hic, c’est l’équipe A qui a échoué en quart de finale de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Il faut aussi nuancer cela car si l’on regarde les dix dernières années, être en quart de finale c’est déjà une belle performance. Le coach (ndlr Aliou Cissé le capitaine des Lions de la Téranga en 2002) était forcement très déçu car il souhaitait au moins accéder aux demi-finales. Aujourd’hui avec les centres qui se multiplient, le travail va finir par payer mais il faut être patient. Je reste persuadé qu’avec la dynamique actuelle, le Sénégal pourrait gagner une coupe du monde dans les années à venir. Il faut continuer à travailler et il faut aussi que la fédération continue d’évoluer, que les coachs continuent de se former. Il faut que tout le monde se mette au diapason et je suis sûr que nous serons capables d’apporter la coupe continentale que le pays attend (ndlr le Sénégal a été finaliste de la CAN en 2002 et s’était incliné aux tirs au but contre le Cameroun). Nous avons toujours eu un effectif de qualité mais il a toujours manqué un petit quelque chose. Il faudra trouver le juste équilibre. Le déclic viendra d’une victoire lors de CAN. Ensuite, le football sénégalais sera sans doute lancé pour plusieurs années.

Quelques joueurs passés par Génération Foot : Babacar Guèye, Sadio Mané, Ibrahima Guèye, Fallou Diagne, Dino Djiba, Papiss Demba Cissé, Diafra Sakho, Ismaïla Sarr…

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Danone Nations Cup 2017 – Entretien avec Rayan Allot, entraineur des U12 du Stade Brestois

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Les jeunes brestois prennent leurs aises à la Piverdière. Après leur victoire en 2016, lors de cette même étape rennaise de la Danone Nations Cup, les rouge et blanc ont récidivé cette année et se qualifient donc une nouvelle fois pour la finale nationale qui aura lieu le 11 juin prochain au Haillan, le centre d’entraînement des Girondins de Bordeaux. Si l’effectif a changé, Rayan Allot est toujours à la tête de l’équipe. Nous avons échangé avec lui, peu avant la finale.

Bonjour Rayan. Peux-tu revenir sur votre parcours en avril dernier lors de l’étape à la Piverdière ?

« La formule a changé par rapport à l’année dernière où il y avait des matchs tirés au sort puis quart, demi et finale. Cette année, il y avait 8 matchs tirés au sort à l’avance donc on connaissait déjà nos adversaires. Sans vouloir leur manquer de respect, nous nous sommes dit après le tirage, qu’il y avait peut être quelque chose à faire. Nous nous sommes pris au jeu rapidement, nous n’avons pas fait de faux pas et nous avons été régulier. Petit à petit, nous avons vu les échecs des autres clubs qui pouvaient être favoris et de notre côté, nous avons fait un sans faute. C’est donc logiquement que nous avons remporté l’étape. C’est malgré tout une grosse déception de ne pas avoir pu rencontrer des équipes de très haut niveau. L’année dernière nous avions rencontré Guingamp, Angers et Nantes par exemple. Cette année, nous avons gagné nos huit matchs mais nous n’avons pas eu de grosse confrontation. Vannes a terminé 2e et a fait un très beau parcours. Ils perdent leur premier match et gagnent ensuite tous leurs matchs dont certains avec bonus. Ils battent notamment Guingamp et se qualifient au dernier match en profitant du match nul de Rennes contre Orléans. »

Parmi les qualifiés, il y a plus de clubs amateurs que l’année dernière. Est-ce que la nouvelle formule favorise cela ?

« Avec la nouvelle formule, il y a deux équipes de plus mais le plateau est peut être moins impressionnant. Certaines équipes de clubs amateurs peuvent être de très bonnes surprises. Le temps de jeu est très réduit donc tout le monde peut rivaliser avec tout le monde. Il y a forcément la réussite qui rentre en jeu et l’efficacité dans la rencontre. Dans une compétition à élimination directe, comme c’était le cas l’année dernière, c’est souvent la meilleure équipe qui gagne. »

Peux-tu nous décrire ton effectif par rapport à l’année dernière ?

« L’an dernier, j’avais une équipe mature, très bien organisée et qui défendait très bien. Cette année j’ai une équipe avec un style différent. Nous avons beaucoup de joueurs offensifs avec des qualités de vitesse, de percussion et de dribble. Le danger peut venir de partout alors que l’année dernière c’était plus un jeu de possession. L’an dernier j’avais un groupe bien organisé où il n’y avait pas forcément de forte individualité. Au final, lorsque l’adversaire met une grosse pression, comme c’était le cas sur certains matchs l’année dernière à Lille, c’est difficile de placer son jeu sur un temps de jeu court. Malgré tout, la finale nationale l’année dernière a été très enrichissante. »

Justement, que gardez-vous de la précédente édition ?

« Je pense que c’était l’un de leur plus beau souvenir. Ils en parlent tout le temps et notamment aux générations suivantes. Ils ont toujours les tenues, les maillots, les survêtements. Tout cela restera gravé. Cet événement leur a permis de gagner en maturité et de voir que quand on se déplace sur une compétition comme celle-ci, il faut avoir un état d’esprit de groupe irréprochable. Je pense qu’ils ont beaucoup appris de cette finale. Sur l’année U13, on l’a vu car ils ont eu de supers résultats. Ils sont notamment allés en finale de plusieurs tournois internationaux. Pour nous, à Brest, chaque événement, chaque tournoi, participe aux progrès de l’enfant dans le groupe et dans le jeu. Au delà des souvenirs, l’opposition et le rythme lors de la Danone permettent forcément aux enfants de progresser. Lors de nos neuf matchs l’année dernière, il y avait de la qualité technique et de la densité. Le seul bémol est peut-être le temps de jeu qui fait que ce sont souvent les équipes très athlétiques qui s’imposent. »

Comment le déplacement est organisé ?

« Nous partons de Brest avec le car des joueurs professionnels. Nous avons ouvert le car aux familles pour pouvoir partager le moment ensemble. Pour les 3⁄4 du groupe, ce sera le dernier tournoi de la saison, et cela va ponctuer une belle aventure d’une année. »

Quels sont vos objectifs pour la finale ?

« Pour moi, gagner sans avoir un contenu intéressant c’est frustrant. On va essayer de jouer la compétition à fond. Avec l’expérience de l’année dernière et la qualité du groupe, je pense que c’est possible d’aller loin. J’évite de parler aux enfants de la possibilité de jouer la finale à New York et nous n’avons pas préparé le tournoi de manière plus particulière que les autres. Nous avons fait une séance très ludique cette semaine. La motivation est là. Personnellement, je vois plusieurs favoris pour cette finale : Toulouse, Bordeaux et Joinville. C’est magnifique pour les enfants de découvrir le Haillan. »

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Entretien avec Léo Libbra

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Léo Libbra, attaquant chez les jeunes de l’Olympique de Marseille depuis 2013, n’a pas été conservé par la nouvelle direction. Présenté comme un espoir du club, il revient pour Espoirs du Football sur son parcours, ses ambitions, sa famille, son amour pour l’OM et les sujets qui font le football d’aujourd’hui. 

Bonjour Léo. Depuis que la nouvelle équipe dirigeante est arrivée à l’OM, l’accent est mis sur la formation. Malgré cela, tu n’as pas été conservé par ton club de cœur. Explique nous comment cela s’est passé.

La nouvelle équipe dirigeante est arrivée à l’OM, où le staff du centre de formation a été totalement modifié des U15 jusqu’à la CFA, avec de nouveaux coachs ainsi qu’un nouveau directeur du centre. Suite à une blessure, j’ai commencé cette saison au milieu de la préparation estivale. J’ai évolué dans le groupe U19 toute l’année, avec un groupe de joueurs restreint. A partir de mars/avril les effectifs ont été séparés avec le groupe Gambardella et le groupe des joueurs non conservés dans lequel je faisais parti avec une majorité de joueurs qui étaient avec moi dans le groupe U19 tout au long de l’année.

Ton coéquipier, Clément Goguey, vient de signer en National à Marseille Consolat. Penses-tu que le deuxième club de Marseille peut devenir un tremplin pour les jeunes qui ne signent pas professionnels à l’OM ?

Tout d’abord je tiens à féliciter Clément d’avoir signé là-bas. Je pense que Marseille Consolat peut être le bon tremplin pour les jeunes qui ne parviennent pas à signer professionnels à l’OM. Cela permet aux joueurs qui ont évolué en U19/CFA à l’OM de découvrir le niveau national. Le fait de côtoyer des joueurs qui ont évolué auparavant à haut niveau permet d’acquérir plus rapidement de l’expérience.

Tu as pris part à l’aventure en Gambardella jusqu’en demi-finale. On imagine que ça a dû être frustrant pour toi de ne pas disputer les deux derniers matchs…

Oui bien évidemment ne pas disputer ces 2 derniers matchs a été très frustrant pour moi et pour aussi pas mal de mes coéquipiers qui étaient là depuis les 32ème face à Cruas. Une grosse déception pour moi de ne pas avoir fait parti du groupe jusqu’à la fin de l’aventure.

Est-ce plus dur qu’ailleurs pour un jeune de s’imposer à l’OM ?

L’OM est le plus grand club français, forcément il est jamais évident pour un jeune joueur de s’imposer dans l’équipe première. Avec le nouveau projet et le gros investissement, il sera plus dur je pense de lancer un jeune joueur dans le grand bain, malgré cela le centre possède de très bons joueurs alors pourquoi pas…

Au club depuis 2013, que retiens-tu de ton passage à l’OM ?

Je suis arrivé au club en 2013 où j’ai évolué avec plusieurs coachs, avec des saisons plus difficiles que d’autres. J’en garde dans l’ensemble un bon souvenir où j’ai appris beaucoup de choses, où j’ai grandi mentalement. Un peu déçu sur la fin de ne pas avoir été conservé par mon club formateur, je pars avec un goût d’inachevé.

Comment vois-tu ton avenir ? En France, à l’étranger ? Quelles sont tes ambitions ?

Je vois mon avenir dans le football, du moins c’est ce que j’aimerais. Je suis à la recherche d’un nouveau projet qui me permettrait de retrouver du temps de jeu, d’acquérir de l’expérience dans le monde senior. Je n’ai pas de préférence sur la situation, je suis prêt à partir à l’étranger pour essayer de me relancer. Mon ambition est de trouver le bon tremplin qui me permettrait d’arriver au haut niveau dans les années à venir.

Ton frère, Lucas, passé par le Gazélec Ajaccio et Vitré va partir jouer à Hawaï. Tu serais tenté toi aussi par une destination exotique ?

Mon frère Lucas devrait partir fin juillet. Pour ma part, je ne suis pas encore tenté par une destination exotique, je me dis que j’ai encore une carte à jouer en Europe qui reste mon objectif, mais d’ici 1 ou 2 ans si je n’arrive pas à rebondir, pourquoi pas tenter le coup.

Tu es donc le fils de Marc Libbra, ancien attaquant, passé par l’OM. Peux-tu nous décrire votre relation ?

Mon père est mon modèle. Nous avons eu le même parcours jusqu’à maintenant, il reste alors pour moi un soutien. Il sait me conseiller sur certains choix grâce à son expérience professionnelle. On s’entretient régulièrement au téléphone. Je tiens à le remercier.

En France, beaucoup de fils d’anciens footballeurs rentrent dans le monde professionnel à l’image de Marcus Thuram et d’Enzo Zidane. Ressens-tu une pression supplémentaire ou bien la relation avec ton père représente un atout pour toi ?

Je dirais que je ne ressens de pression supplémentaire, je suis fier de porter ce nom et j’essaie de suivre les traces de mon père. Ce n’est pas toujours évident de porter le nom de son père qui a été professionnel. Certaines personnes disent que je suis là grâce à lui, par “piston”. Il faut savoir faire abstraction de ces choses là.

Tu as obtenu ton baccalauréat l’année dernière avec une mention. Envisages-tu de poursuivre tes études ?

J’ai poursuivi mes études en fac de sport ou je n’ai pas réussi réellement à concilier école/entraînements, les horaires étaient décalés. Je me renseigne actuellement pour faire un BTS immobilier.

Ton papa est devenu journaliste après sa carrière. Est-ce que l’on pense déjà à sa reconversion à ton âge ?

Personnellement, je ne pense pas encore à ma reconversion, je n’ai encore rien prouvé dans le monde du football. Je pense plutôt à ce qui me plairait de faire si je ne réussis pas dans le foot.

Évoquons si tu le veux bien, un phénomène qui nuit désormais à beaucoup de joueurs : les réseaux sociaux. Récemment, le jeune joueur de l’OM, Kamara était au cœur d’une polémique puisqu’il s’est photographié avec un maillot de l’OGC Nice. Que penses-tu de ces publications qui prennent beaucoup d’ampleur ?

Je pense que la polémique qui s’est créée autour de Kamara est allée beaucoup trop loin, les choses prennent beaucoup d’ampleur pour si peu. C’est juste une publication où Kamara poste une photo avec le maillot de son ami de l’OGCN. Après, on connait le public marseillais qui est très dur avec ses joueurs.

Tu es toi aussi, présent sur les réseaux sociaux. Comment gères-tu ton image ?

Je reste très discret sur les réseaux sociaux, je poste en majorité que des tweets et des publications qui ne sont pas en rapport avec le football pour ne pas créer de polémique quelconque.

Tu as évolué en U17 nationaux, U19 nationaux également, puis un petit peu en CFA. Selon toi, quels sont les spécificités de chaque niveau ?

Pour moi, les 3 niveaux sont totalement différents. Les U17 nationaux sont accessibles à de nombreux “bons” joueurs. L’écart entre les centres de formation et clubs amateur est vraiment très grand.
Les U19 nationaux en revanche sont beaucoup plus différents que les 17 NAT, beaucoup de joueurs n’arrivent pas à passer le cap de cette catégorie où une certaine exigence technique est obligatoire.
La CFA est un championnat rugueux, avec peut être moins de technique mais beaucoup plus de duels, chaque match est un combat pour les 2 équipes. Le championnat dispose de très bons joueurs qui ont évolué à haut niveau et qui terminent leur carrière dans des clubs amateurs.

Présenté comme un espoir du club à ton poste, qu’est-ce qui t’as manqué selon toi pour pouvoir signer professionnel à l’OM ?

Ce qui m’a manqué est un défaut technique où j’ai des lacunes mais aussi et surtout la confiance d’un coach.

Tu évolues au même poste que ton père pendant sa carrière. De nombreux observateurs décrivent des similitudes dans le jeu. Qu’en penses-tu ?

Oui c’est vrai, énormément de personnes qui me voient jouer ont tendance à dire que j’ai le même jeu que mon père, dans la façon de courir, de me déplacer, dans l’agressivité. Je n’ai pas eu la chance malheureusement de voir beaucoup de matchs de mon père, mais pour le peu que j’ai pu voir, je suis assez d’accord. Tel père tel fils…

Tu es donc arrivé à l’OM en 2013, à l’âge de 14 ans. Tu as grandi en tant que joueur mais aussi en tant que garçon. Comment ça se passe en centre de formation ?

Je suis arrivé à 14 ans au centre de formation. J’ai eu une adaptation difficile où les premiers mois sans ma mère n’ont pas été faciles. Se retrouver seul du jour au lendemain à 300km de son domicile m’a fait bizarre. Après quelques mois, on apprend chacun à se connaître et tout devient plus facile. Je suis resté 3 ans au centre de formation ce qui m’a permis de grandir en tant que garçon, à devenir plus responsable. Elles font partis pour moi de mes plus belles années.

À l’heure où de très jeunes joueurs s’entourent d’agents, comment gères-tu les sollicitations ? Les conseils avisés de ton père te suffisent ?

De nos jours, il y a énormément de personnes qui se définissent agents sans l’être. On reçoit beaucoup de sollicitations, que ce soit par Facebook, Twitter ou autres. Il faut faire attention. Pour ma part, c’est mon père qui s’occupe de moi, il connaît suffisamment le métier pour remplir ce rôle.

Souhaites-tu faire passer un message ?

Je tiens à remercier tous mes coéquipiers que j’ai côtoyé pendant mes 4 années à l’OM, certains sont devenus des amis, je leur souhaite le meilleur. Merci également à toute l’équipe d’Espoirs du Football pour leur disponibilité.

Crédits Illustration : © PercyMad (https://www.instagram.com/percymad/?hl=fr)

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Composition des groupes de U17 et U19 Nationaux et National 2 et 3 pour 2017-2018

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La FFF a dévoilé la liste des groupes de U17 Nationaux, U19 Nationaux, National 2 et National 3 pour la saison 2017-2018.

Le championnat de France U19Nat comptera 56 clubs réparties en 4 groupes de 14 tandis que le championnat de France U17Nat sera composé de 6 groupes de 14 clubs soit un total de 84 !

Les réserves de clubs professionnels évolueront désormais en National 2, qui remplace le CFA et en National 3, qui prend la suite du CFA2 et correspond aux nouvelles régions françaises.

  • Composition U17 Nationaux Saison 2017-2018

  • Composition U19 Nationaux Saison 2017-2018

  • Composition National 2 Saison 2017-2018

  • Composition National 3 Saison 2017-2018

 

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Notes Jeunes FIFA 18

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EA Sports vient de dévoiler les notes des meilleurs jeunes joueurs de FIFA 18. Nous vous proposons de découvrir ci-dessous les notes de plusieurs pépites de FIFA 18 !

Ousmane Dembélé

Kylian Mbappé

Anthony Martial

Leroy Sané

Gianluigi Donnarumma

Timo Werner

Jonathan Tah

Gabriel Jesus

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Portrait – Jessim Pellissard (FC Sochaux)

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Jessim Pellissard, 15 ans en novembre prochain, a débuté sa 3ème saison au sein du centre de formation du Football Club Sochaux-Montbéliard. Présentation de ce joueur talentueux, déjà meilleur buteur de sa catégorie en U17 après deux saisons très convaincantes en U15.

Ses débuts avant de rejoindre le centre de formation

Jessim débute le football à l’âge de 5 ans. Né à Besançon le 6 novembre 2002, il disputera 7 saisons au Besançon RC appelé maintenant Racing Besançon avant de rejoindre le FCSM en juillet 2015.

Il explique son choix de devenir footballeur car « quand j’étais plus jeune, mon papa emmenait mon grand cousin au foot. C’est cela qui m’a décidé à commencer. »

Au moment de rejoindre le club, il se souvient « J’avais été repéré par Jean-Sébastien Mérieux lors des matchs avec le Racing Besançon avant de faire trois jours de tests au centre de formation Sochalien. J’étais vraiment content d’avoir signé dans ce club car le niveau est bon et il possède un beau palmarès. » Une belle revanche pour ce jeune qui n’avait pas été retenu lors de cette même période d’essai du côté de Saint-Etienne.

Son profil

Jessim mesure 1m75 pour 69 kg et est droitier. Il évolue au poste d’attaquant. C’est Pierre-Alain Frau (son coach en U15) qui l’a positionné à ce poste avant qu’il s’y plaise beaucoup, notamment à marquer des buts et faire des appels, et y reste.

Il décrit son profil de la façon suivante « J’ai un assez bon gabarit et j’ai pas mal de physique mais je pense pouvoir progresser au niveau technique, physique, mettre plus d’impact et faire des efforts intelligent. »

Si à son arrivée au FCSM, ce jeune joueur admiratif du PSG s’inspirait de Zlatan Ibrahimović, sa préférence va maintenant pour Karim Benzema dont il apprécie notamment le style de jeu de l’attaquant du Real Madrid.

Ses années et sa saison actuelle au FCSM

Jessim débute sa troisième année au FCSM. Il est très satisfait et dresse un bilan positif ventant notamment ses coéquipiers et l’ambiance. L’environnement lui convient parfaitement avec des terrains et structures de qualité. Enfin, il nous confirme l’excellence des éducateurs.

Il revient sur ses 2 saisons en U15 où comme sa génération il a connu une énorme progression « Nous avions fini 2ème lors de ma première année en U15. Cette expérience nous a motivé à donner plus pour atteindre la 1re place lors de la deuxième saison dans ce même championnat. Nous avons atteint cet objectif ainsi que la victoire de la coupe de Franche-Comté lors des 2 saisons consécutives par le fait que mes coéquipiers et moi avons haussé notre niveau. » 

Si pour Jessim, ne pas avoir fini 1er lors de la saison 2015-2016 s’explique par un mauvais début de championnat du fait que le groupe ne se connaissait pas assez. Il souligne que lors de la 2ème partie de saison le club n’avait déjà connu qu’une défaite contre le leader Auxerre malgré une belle domination sochalienne.

Cette progression s’est confirmée lors de la saison dernière où les U15 du FCSM ont largement dominé leur championnat possédant notamment la meilleure attaque (85 buts marqués) porté par leur meilleur buteur Jessim (22 buts en 15 titularisations). Il a également ressenti cette montée en puissance « Personnellement, j’ai énormément progressé au poste d’attaquant. Quand on débute à un nouveau poste ce n’est pas toujours évident donc j’étais plutôt content de mon évolution positive durant ses 2 années. »

Une progression qu’il doit à ses différentes qualités : la rapidité, le physique et la technique ; mais aussi à son entraîneur durant ces 2 saisons « Pierre-Alain Frau est un très bon coach mais également un très bon attaquant donc ses conseils m’étaient vraiment utiles. »

Actuellement U17 1re année, Jessim confirme son potentiel. Il a en effet inscrit 5 buts lors des 5 premiers matchs dans une équipe située en milieu de tableau. Il revient sur ce début de saison « C’est difficile à expliquer. Nous avons un manque d’application. Lors de la dernière journée (Ndlr : entretien réalisé avant la 5ème journée et la victoire 3-0 contre le FC Vesoul), on a eu du mal à garder le score contre Strasbourg lorsque l’on menait 2-1 et nous avons fini par perdre dans le temps additionnel. »

Des U17 sans doute pénalisés par le départ surprise de Mickaël Vallée, l’entraîneur qui a rejoint la Direction Technique Nationale fin août  « Mickaël Vallée était un bon coach sur le peu que je l’ai eu. L’arrivée de coach Giudicelli nous a surpris car honnêtement nous ne pensions pas changer de coach juste avant le premier match de championnat. Mais ce n’est pas très grave car on sent que coach Giudicelli est un très bon entraîneur dans la continuité de coach Vallée.  »

Pour finir, Jessim reste très confiant pour cette saison « On a un très bon groupe avec de la qualité. L’objectif est d’atteindre les playoffs. Maintenant, ça sera très difficile après ce début de saison mais il reste beaucoup de match. »

L’équipe de France, ses ambitions et son message aux lecteurs

Après un stage au Centre National du Football de Clairefontaine en août dernier, Jessim a été retenu pour la première fois avec l’équipe de France U16 lors des deux matchs en République tchèque les 19 et 21 septembre. Jessim a connu sa première sélection lors de cette première confrontation participant au succès 6-2 de son équipe. « Ça fait vraiment plaisir cette première sous le maillot tricolore. J’étais fier de moi. J’espère en avoir d’autre, ça serait bien. Evidemment, je retiens que le niveau international est beaucoup plus élevé qu’en club. »

S’il espère faire une bonne saison d’un point de vue collectif et personnel, son rêve et objectif principal reste évidemment de signer un jour son premier contrat professionnel avec son club formateur.

Pour les jeunes footballeurs, Jessim conseille « déjà de beaucoup travailler et tout donner à chaque entrainement. Vraiment travailler pour soi mais en match tout donner pour l’équipe, jouer avec les autres et ne pas penser qu’à sa personne. »

Source photo : Philippe LE BRECH

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Entretien avec Zaki Noubir, entraîneur des U17 Nationaux du SC Air Bel

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Zaki Noubir, moniteur technique des U17 nationaux du SC Air Bel, impressionne avec son équipe. Actuellement 2ème du championnat devant des centres de formation professionnels, il a accepté de se livrer pour EspoirsduFootball.com

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, j’ai  27 ans, je suis marié, père de 2 enfants, moniteur technique des U17 du SC Air Bel et Référent territoire Maison Provence Jeunesse et Sport au Conseil Départemental.

Tu as joué au football jusqu’à tes 17 ans dans différents clubs du bassin marseillais. Parallèlement, tu commences à entraîner les benjamins à Vivaux Marronniers. Qu’est-ce qui t’as poussé à entraîner ?

J’aimais bien jouer au foot avec mes collègues et quand j’ai commencé à entraîner,  je me suis senti plus à l’aise. J’ai été naturellement attiré malgré mon jeune âge. Lorsque j’étais joueur, j’avais toujours une réflexion sur les séances d’entrainement par le biais d’Omar Keddadouche, qui m’a lancé en tant que joueur et entraîneur (en tant qu’adjoint puis principal des benjamins à Vivaux Marronniers Sport). Ça m’a conforté dans ma réflexion. J’ai pu apprendre le métier d’éducateur en toute modestie et commencé à suivre des formations. À l’issue de ces 3 années j’ai voulu prendre mon envol. J’ai pris la direction du FC Rouguiere où j’étais responsable des catégories U11 et U13. Ce fût des années merveilleuses où j’ai pris énormément de plaisir pu mettre en pratique ce que j’avais appris.

Ces belles années t’ouvrent les portes de l’Olympique de Marseille où tu prends en charge une équipe de U11. J’imagine que c’était un rêve pour toi de pouvoir transmettre tes valeurs à des joueurs évoluant dans le club phare de ta région…

Lorsque Freddy Assolen, observateur dans le recrutement de jeunes pousses de la région, m’a contacté pour prendre en charge une équipe U11, je n’ai pas hésité. J’arrive là bas avec une idée d’évoluer, de passer mes diplômes. 4 années enrichissantes où j’ai pu passer mon BMF, voyager, échanger, me perfectionner. Mais devant le peu de perspectives d’évolution et l’envie de  m’orienter vers le football à 11, j’ai fait mes bagages. J’ai eu quelque entretiens avec des clubs professionnels mais sans succès. Je me retrouve le 1er juillet sans club. Didier Samoun, directeur sportif du club d’Endoume me propose l’idée de prendre en charge les U17 évoluant en excellence. Pendant 6 mois, j’ai découvert le football à 11, j’ai pu voyager aux quatre coins de la France. Cela a été très enrichissant.
Puis le directeur sportif du SC Bel Air me contacte pour prendre en charge les U17 évoluant en honneur. Au départ, j’ai cru à une blague.

Tu réussis le pari fou lancé par la direction du club : faire monter ton équipe en U17 nationaux. Tu es au passage élu meilleur éducateur de l’année par la Ligue de Méditerranée. Une récompense significative. Une saison que tu n’imaginais que dans tes rêves…   

Je suis quelqu’un qui se prépare toujours, je me suis peaufiné dans l’ombre, j’ai beaucoup travaillé. Je ne remercierai jamais assez la direction de m’avoir fait confiance. Suite à cette accession au niveau national, tout le monde nous annonçait relégable en fin de saison. Ça a été une saison exceptionnelle, couronnée de succès avec en prime la coupe régionale qui a une grande importance ici. Après cette incroyable saison, je me suis remis rapidement au travail et bien évidemment le plus dur était de confirmer. Je me suis préparé avec mon staff pour gommer les imperfections. Il a aussi fallu gérer les émotions de chacun et rester humble, prendre match par match et faire un bilan comptable en fin de saison.

Vous êtes actuellement deuxième avec une incivilité qui dure depuis plus d’un an à domicile. Comment expliques-tu cette série ?

Très sincèrement, les statistiques sont honorables mais je n’y prête pas attention. Je souhaite que mon équipe joue de la même manière à domicile qu’à l’extérieur.

Ton équipe est composée de joueurs qui ne connaissaient pas les centres de formation des clubs professionnels. Comment l’expliques-tu ?

Les clubs amateurs sont la « banque » des clubs professionnels. Il y a énormément de joueurs qui passent à coté du radar. Je trouve dommage que l’on ferme la porte au monde amateur. Mais au final c’est peut-être ça  la recette de notre réussite actuelle : l’insouciance. Un vécu différent, mais une envie unique.

 Mais dans les niveaux nationaux, les clubs ciblent des profils. Ils ont une seconde chance d’être observés au SC Air Bel. À l’issue de la saison dernière, certains de nos joueurs ont signé dans des clubs professionnels et d’autres non. Mais comme on leur répète chaque jour, il faut qu’ils s’accrochent. S’ils se donnent les moyens, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas pour eux.  

Justement, un entraîneur est très important dans la carrière d’un joueur. Quelle est ta vision de ce rôle que tu incarnes ?

Pour moi le plus important dans le métier entrainement c’est d’être en osmose avec mes joueurs, leur véhiculer ma conception du football. Il est primordial d’être capable de galvaniser ses joueurs. Leur faire comprendre la philosophie que je veux leur inculquer : l’aspect mental, la vitesse mentale, courir pour se déplacer, pour se replacer, pour avoir le ballon… Je leur demande d’être efficaces sans pour autant négliger le jeu. Je trouve que dans un match de football, il ne faut pas dénaturer la finalité qui est de gagner.

Comment réussis-tu à leur apprendre de nouvelles choses, séance après séance ?

Un coach doit se renouveler, se remettre en question. Pour cela, je passe des heures à regarder des matchs mais aussi des vidéos en lien avec l’aspect humain. J’ai la chance de pouvoir effectuer des stages d’observation dans des clubs professionnels. Je suis allé à la rencontre de différents staffs (Niort, Strasbourg, Rennes, Monaco, Marseille…). C’est très enrichissant et ça me permet d’évoluer sur différents aspects. Récemment, lors de mon stage à l’OM, je me suis enrichi auprès de Rudi Garcia d’un point de vue tactique. Je travaille également beaucoup avec la vidéo. Je passe d’ailleurs prochainement un diplôme universitaire d’analyste vidéo.

As-tu un modèle entraîneur avec qui tu partages une philosophie de jeu ?

Je n’ai pas de modèle précis, je m’inspire de tout le monde. Chaque entraîneur a une idée propre à lui du football. Mais si je dois en citer un  ce serait Mourinho puisque je partage son goût prononcé pour l’efficacité. J’aime bien la philosophie de Bielsa mais j’apprécie également un bon nombre d’entraineurs qui ne sont pas médiatisés mais qui le mériteraient.

Comment gère-t-on un groupe de joueurs âgés 15-16 ans, en pleine construction personnelle ?

Il faut simplement être honnête et franc. Ils sont ados, n’aiment pas les mensonges. Quand on est coach, on fait des heureux et des déçus. Pour avoir quelque chose il faut aller le chercher. Si tu veux être dans le groupe des 16 joueurs il  faut travailler. Si tu veux être dans les 14 il faut travailler. Et si tu veux être dans les 11, il faut travailler… Comme je leur dis, chaque semaine est un interim. Mon groupe est sain. Cette méthode permet le dépassement de soi. Je ne changerai pas ma philosophie. Je donne le meilleur pour eux et je fais en sorte de les amener d’un point A à un point B en étant en harmonie avec eux.
Les activités extra sportives sont indispensables pour réaliser cet objectif. Les joueurs apprennent à se découvrir et peuvent créer des affinités. Lors des stages, je leur inculque les règles de vie du groupe. Quand  le jour J du championnat arrive, le groupe fonctionne avec aucune animosité. C’est plus simple pour travailler avec eux.  Je veux des mecs sur le terrain qui sont prêt à tout donner d’un point de vue individuel et collectif. C’est sûrement ça qui fait notre réussite.

À seulement 27 ans, tu disposes déjà d’un vécu important. Tu dois nourrir de grandes ambitions pour la suite de ta carrière…

Je ne suis pas quelqu’un qui rêve. Il faut travailler. J’ai des objectifs mais je pense qu’il faut d’abord monter marche après marche, se former, se remettre en question, échanger, observer. C’est une des choses qui me permet d’avancer. C’est ma philosophie. Je ne suis pas le meilleur, mais je fais ce que j’aime chaque jour. Si demain j’ai une proposition je serai ravi mais ce ne sera pas une consécration mais le commencement d’une belle aventure. Le football est une famille, c’est un sport humain avant tout. 

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Mercato des jeunes – Toujours plus jeunes, toujours plus chers

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Cette semaine, le quotidien portugais A Bola a annoncé la signature imminente d’Umaru Embalo au RB Leipzig. Seulement âgé de 16 ans, l’attaquant portugais quitterait donc le Benfica Lisbonne pour une indemnité de transfert de 20M€. Une somme colossale pour un footballeur qui n’a pas encore eu l’occasion d’effectuer ses débuts professionnels. Il y a quelques mois, c’est le jeune brésilien Vinicius Jr qui signait au Real Madrid pour environ 40 M€.

Depuis 2016 et le départ de Paul Pogba à Manchester United (105 M€), les chiffres ne cessent d’exploser : Neymar (PSG, 222 M€), Mbappé (PSG, 180 M€), Coutinho (FC Barcelone, 160 M€) ou encore Dembélé (FC Barcelone, 140 M€).

Ces indemnités de transferts colossales ont eu un impact immédiat sur le marché des jeunes footballeurs. Afin d’éviter de débourser des sommes vertigineuses pour des joueurs dès leur explosion au plus haut niveau, la plupart des clubs européens sont près à fondre sur des jeunes espoirs avant leur éclosion. Forcément, les prix s’affolent pour des footballeurs de plus en plus jeunes.

Et la France est forcément touchée par cette vague spéculative.

La France, productrice de talents

Les joueurs français ont toujours eu une excellente côte sur le « marché des jeunes ». Tout d’abord car la valeur de la formation française est reconnue depuis plusieurs années, mais également car les joueurs français savent s’expatrier. Chaque été, des dizaines de jeunes joueurs français font le grand saut en franchissant les frontières de l’Hexagone pour rejoindre des contrées plus rémunératrices ou plus intéressantes sportivement.

Depuis plusieurs mois, de nombreux jeunes joueurs français sont sollicités par des clubs étrangers qui proposent des salaires absolument colossaux sur lesquels les clubs français sont incapables de s’aligner. Selon nos informations, des joueurs, actuellement sous contrat aspirant, avec des salaires mensuels proches des 1 000 € reçoivent des propositions de plus de 100 000 € en provenance de clubs européens.

Des propositions difficiles à refuser

Il y a encore quelques années, les clubs étrangers attendaient souvent la fin des contrats aspirants des jeunes pour passer à l’attaque. Il n’y avait donc pas forcément de relation entre un club acheteur et un club vendeur, mais uniquement des échanges bilatéraux entre le club d’accueil et le jeune footballeur. Le club formateur voyait donc certains joueurs quitter le centre de formation pour l’étranger à l’issue de leur contrat aspirant. Le dédommagement se résumait donc essentiellement à des indemnités de formation.

Désormais, les clubs étrangers sont dans une démarche qui peut apparaître beaucoup plus transparente. Si les recrutements à l’issue des contrats des jeunes joueurs restent la norme, de plus en plus de sollicitations se font directement auprès des clubs employeurs. La relation devient donc tripartite entre les deux clubs et le joueur. Des indemnités de transfert, en plus des indemnités de formation, peuvent donc éventuellement permettre à toutes les parties d’y trouver leur compte.

Aujourd’hui, il apparaît très difficile pour certains clubs français de résister à l’assaut des clubs étrangers. Pour des clubs formateurs comme l’AJ Auxerre, le RC Lens ou encore le FC Sochaux, le dilemme est permanent. Avoir une logique uniquement sportive en lançant des jeunes dans le grand bain ou privilégier l’aspect financier en laissant filer ses meilleurs éléments. Des clubs comme Nantes (Abdoulaye Dabo, 2001), Sochaux (Maxence Lacroix, 2000), Monaco (Benoit Badiashile, 2001) ou encore Lyon (Willem Geubbels, 2001) ont ainsi reçu des propositions de 5 à 10 M€.

La spéculation comme nouvelle logique

Les indemnités de transfert proposées pour des jeunes très prometteurs peuvent très vite s’envoler. Le raisonnement est simpliste mais limpide. Il est uniquement question de spéculer sur l’éclosion à venir du futur professionnel. Tous les clubs savent qu’avec l’explosion du marché des transferts, il faut acheter des joueurs de plus en plus jeunes et de plus en plus chers. Économiquement, il semble plus rentable de placer 5 M€ sur un jeune à fort potentiel, qui pourra se revendre très rapidement 30 à 40 M€, plutôt que payer le prix fort. Les clubs font donc des paris.

Du côté des clubs vendeurs, la logique d’entreprise peut l’emporter. Un centre de formation, dont le coût annuel de fonctionnement est souvent proche de 3 à 5 M€, peut-être parfois s’auto-financer par la vente de jeunes joueurs. Les footballeurs en formation ne sont donc pas forcément identifiés comme des futurs éléments de l’équipe première, mais parfois comme des actifs pouvant permettre d’équilibrer un budget. Il y a quelques années, le RC Lens avait ainsi tenté d’équilibrer ses comptes en cédant Yassine Fortune et Jeff Reine-Adélaïde. Les deux joueurs avaient été cédés à Arsenal pour environ 8 M€ avant même de signer professionnels avec le club artésien.

Accord Arsenal-Lens, Jeff Reine-Adélaïde.
© Football Leaks

Des contrats professionnels signés encore plus tôt

Toujours dans cette double logique de se prémunir des approches venant de l’étranger mais également d’envisager une future revente, les clubs professionnels français sont donc contraints de faire signer des premiers contrats professionnels à des joueurs de plus en plus jeunes.

Le FC Nantes, qui était sollicité de longue date par la Juventus Turin, a fait signer le milieu de terrain Abdoulaye Dabo en octobre dernier à seulement 16 ans et demi. Membre de l’Equipe de France U17, il jouait essentiellement avec les U17 du FC Nantes. Si son potentiel est indéniable et unanimement reconnu, il est évident que Dabo n’a de professionnel que le contrat.

En procédant ainsi, le FC Nantes empêche ainsi le départ d’un de ses meilleurs jeunes, mais là encore, il s’agit d’un pari sur l’avenir. Bon nombre de jeunes joueurs français ayant signé un premier contrat professionnel par anticipation n’ont jamais su confirmer les attentes. Il n’est pas rare de voir ces jeunes se reposer sur leurs acquis, l’objectif du contrat pro ayant été atteint précocement. Pourtant, être footballeur ne peut pas se résumer uniquement à la signature d’un contrat. Il s’agit de s’installer durablement dans l’équipe première.

De nouveaux types de partenariat

Comme révélé en mai dernier (Transferts des mineurs : des partenariats originaux pour « bloquer » des joueurs, 4 mai 2017), plusieurs clubs européens tentent également de nouer des partenariats pour garder en couveuse, en France, des jeunes joueurs de 13 à 16 ans avant de les récupérer.

Extraits :

Particulièrement inventifs pour essayer de composer, voire contourner les règlements internationaux mais également nationaux, des clubs étrangers cherchent à investir sur des jeunes talents français en concluant des accords sportifs avec des clubs français.

Ainsi, selon nos informations, des clubs anglais, allemands, italiens et autrichiens se sont récemment rapprochés de plusieurs clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 afin de nouer des partenariats qui peuvent apparaître comme originaux et cyniques. L’objectif annoncé est de conclure des accords visant à acter des droits de préemption sur des jeunes talents français.

En clair, il est proposé à certains clubs professionnels français de faire signer des accords de non sollicitation à des jeunes talents locaux dès l’âge de 13 ans. Ces jeunes mineurs pourraient donc bénéficier d’une formation dans un club professionnel français avant de s’envoler pour l’étranger à l’âge de 16 ou 18 ans, comme autorisé par la réglementation de la FIFA.

Si plusieurs clubs français ont repoussé ces avances d’un revers de main, refusant totalement d’entrer dans le jeu des négociations pour des transferts de mineurs, d’autres semblent trouver un intérêt à cette nouvelle pratique.

Il ne faut pas nier que pour certains clubs français, réputés pour la qualité de leur formation, mais dont l’équilibre économique dépend essentiellement de ses ventes, la perspective de conclure de tels partenariats peut-être une opportunité financière : les indemnités de formation prévues par la FIFA pour des futurs transferts, des pourcentages à la revente voire même des financements directs peuvent permettre d’équilibrer un budget.

Au delà de l’aspect financier, le rapprochement avec un club européen majeur peut également avoir un impact sportif sur le club français. Durant les trois ans de formation du jeune footballeur, les clubs étrangers auraient donc un droit de regard sur la formation dispensée dans le club français, avec des échanges techniques et méthodologiques afin de s’assurer de la bonne progression des mineurs repérés.

Si la démarche peut apparaître absolument cynique et au détriment des clubs français, il faut garder en tête que ces mêmes clubs professionnels français opèrent parfois de la même façon avec des clubs amateurs locaux.

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Marlon Ücüncü, du Stade Rennais au Besiktas

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Arrivé au centre de formation du Stade Rennais en 2014 en provenance de Concarneau, Marlon Ücüncü, attaquant élégant de 18 ans, connait une trajectoire atypique. À l’été 2017, il prend la direction de Besiktas où il y signe son premier contrat professionnel le 26 janvier 2018.

Tu es formé à l’US Concarneau où tu enchaînes les bonnes performances et les buts, ce qui attire l’œil du Stade Rennais où tu y signes après deux belles années. 
Raconte-nous ces années de formation…

A l’âge de 13 ans je suis parti a l’Us Concarneau, j’intégrais en même temps le pôle espoir de Ploufragan. J’ai passé 2 superbes années à Concarneau, j’étais épanoui et j’enchaînais les bons matchs et ça m’a permis de signer 3 ans au Stade Rennais.

Tu quittes donc l’équipe réserve de Rennes à l’été 2017 pour rejoindre Besiktas. Comment s’est passé ce changement radical de vie, de pays ? Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?

C’était un dur choix que de quitter toute ma famille, mes amis mais heureusement mon grand frère vit aussi à Istanbul depuis trois ans, il me guide et me soutient beaucoup. J’ai aussi un peu de famille sur place. Le plus compliqué était de communiquer car je ne maîtrisais pas bien la langue, mais je progresse. Maintenant j’ai pris mes habitudes, je me suis fais des amis dans mon équipe, l’intégration se passe super bien.

Si j’ai décidé de partir pour la Turquie c’est tout d’abord parce que je n’ai pas trouvé d’accord satisfaisant avec le Stade Rennais, l’idée d’intégrer un grand club comme Besiktas a motivé mon départ, c’était une grande chance qui s’offrait à moi.

Tu sembles être un joueur polyvalent capable d’évoluer à différents postes offensifs. Où est-ce que tu te sens le plus à l’aise ?

J’ai évolué à plusieurs postes : attaquant, milieu axial et offensif excentré droit mais le poste où je suis le plus à l’aise est milieu axe offensif.

5 matchs de Youth League depuis le début d’année et une présence répétée dans l’équipe des U21 te conduisent à signer ton premier contrat professionnel le 26 janvier 2018. On imagine que ça a dû être une journée chargée en émotion …

Oui cette journée restera gravée dans ma tête, j’ai aussitôt téléphoné à mon grand frère puis à mes parents. C’est un condensé de belles expériences en quelques mois.

Tu comptes à ton actif plusieurs apparitions dans le groupe professionnel depuis quelques mois. Quels sont tes objectifs à moyen terme ?

Mon objectif est de continuer au maximum ma progression et de jouer encore plus souvent avec l’équipe première.

En tant que Turc, on imagine que Besiktas était l’équipe de tes rêves ?

Effectivement, c’est le gros club d’Istanbul depuis plusieurs années, toute ma famille à Istanbul supporte à fond Besiktas, j’ai même mon cousin qui fait parti d’un groupe de supporters. C’est donc une fierté de porter ce maillot.

On entend souvent que les supporters turcs pourraient « mourir » pour leur équipe…  Peux-tu nous dire de ton point de vue, ce qui change entre la France et la Turquie du point de vue du supporterisme ?

C’est vrai que c’est différent, ici ils sont fou amoureux de leur club, vivre un match au Vodafone Park est inoubliable ! Pour certains matchs les supporters viennent voir aussi les u21, ce qui créé des ambiances incroyables. Ils ne s’arrêtent pas une seconde de chanter !

A mon arrivée j’ai reçu énormément de messages de bienvenue des supporters alors que j’intégrais seulement le groupe u21, cela m’a touché.

Justement, tu as choisi de représenter la Turquie. Avec plusieurs sélections à ton actif, c’est devenu un réel objectif pour toi? 

Oui c’est vraiment une fierté pour moi, pour ma famille et mes proches.  J’espère être appelé encore plus souvent dans l’avenir. 

Ton petit frère joue encore à Concarneau. N’est-ce pas trop dur de l’avoir laissé en France ?

Si mon petit frère me manque beaucoup ! Heureusement mes parents essaient de venir assez régulièrement et je le vois presque tous les soirs grâce à Internet.

Ton père, Bülent Ucuncu, ancien milieu de terrain, notamment passé par le FC Lorient de 1994 à 1999, s’est réorienté à la fin de sa carrière puisqu’il est aujourd’hui carreleur dans la région de Quimper. On pense déjà à l’après-carrière à ton âge ?

Pour être honnête,  je ne pense pour l’instant pas vraiment à l’après carrière. Je me concentre à fond pour réussir ma carrière footballistique mais c’est vrai que dans les années à venir il faudra y réfléchir.

Fiche Marlon Bülent Ucuncu

Né le 08/07/1999 à Quimper (France)
1.73 m / 66 kg
Attaquant

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Red Bull donne des ailes, pas que !

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Encore engagés en quarts de finale d’Europa League, le RB Leipzig et le RB Salzbourg font énormément parler d’eux dans les centres de formation français. Depuis quelques années, ces 2 clubs sous contrôle de la marque autrichienne Red Bull, mènent une politique très « agressive » auprès des jeunes footballeurs français.

Décryptage de cette stratégie, critiquée par certains, louée par d’autres.

Recruter, développer, revendre !

Depuis l’acquisition du SV Austria Salzbourg en 2005 et du SSV Markranstädt en 2009, le groupe Red Bull développe une véritable stratégie de recrutement, de développement et de revente de jeunes footballeurs.

En 2010, Dietrich Mateschitz, le fondateur de la marque expliquait sa stratégie offensive de sponsoring d’équipes et événements sportifs à GQ et l’Equipe.

Le but de l’entreprise n’est plus de vendre de la boisson, mais de découvrir des gens doués et de les aider à s’accomplir. Lorsque j’investis dans une discipline ou un événement sportif, je veux être responsable de A à Z du succès ou de l’échec, le cas échéant. Où est l’intérêt de s’engager dans le foot si c’est juste pour coller un logo Red Bull sur le maillot des joueurs ?

Profitant d’une réglementation UEFA/FIFA sans doute trop libèrale, Red Bull saute sur tout ce qui bouge. N’hésitant pas à débourser des sommes très importantes pour recruter des joueurs à fort potentiel, l’entreprise autrichienne s’inscrit dans une logique ultra-spéculative.

L’objectif est de déceler des joueurs à fort potentiel de développement, réussir à les attirer à Salzbourg ou Leipzig, leur permettre de se développer et les revendre en faisant une bascule financière conséquente.

L’investissement financier initial peut apparaître comme très important, mais les sommes investies restent dérisoires au regard des plus-values réalisées à la revente.
En encourageant les jeunes joueurs à ne pas signer leur premier contrat professionnel avec leur club formateur, Red Bull peut les recruter à l’échéance de leur contrat aspirant ou stagiaire. Cela leur permet ainsi de ne s’acquitter que des simples indemnités de formation prévues par la FIFA. Ils peuvent ainsi gonfler les propositions financières faites à leurs futures recrues (prime à la signature et salaire mensuel). Quand Red Bull attaque, il est quasiment impossible pour un club français de s’aligner s’il n’a pas anticipé la signature d’un contrat professionnel bien avant le terme du « contrat jeune ».

La stratégie est très décriée par les responsables des centres de formation français car elle consiste à utiliser le savoir faire hexagonal pour se servir directement à moindre frais. Une main d’oeuvre de qualité, avec un coût qui reste très abordable si les joueurs sont recrutés avant d’éclater au plus haut niveau.

Opération séduction

Afin de convaincre un jeune joueur de quitter son pays natal pour rejoindre l’Autriche ou l’Allemagne, Red Bull ne lésine pas sur les moyens. Désireux d’en mettre plein la vue aux joueurs convoités et à leurs entourages, le RB Leipzig et surtout le RB Salzbourg n’hésitent pas à utiliser la puissance de la marque au taureau. Tête d’affiche d’un championnat autrichien de seconde zone, le RB Salzbourg sait qu’il doit user de tous ses charmes pour séduire ses cibles.

Voyage tous frais payés pour les joueurs, les familles et les agents, visite du musée Red Bull et même petit tour en hélicoptère au dessus du siège de Red Bull, situé à Salzbourg.
Autant dire qu’un jeune adolescent qui se pose énormément de questions sur son avenir sportif peut être rapidement attiré par le club autrichien et ses installations ultra-modernes. Red Bull n’a pas chipoté sur les moyens avec des équipements sportifs et hôteliers d’un standing digne des clubs de très haut niveau.

S’il est incontestable que la puissance financière du RB Salzbourg et du RB Leipzig semble écraser la concurrence sur le marché des jeunes, il n’en reste pas moins que la société autrichienne sait également utiliser d’autres armes.

De glorieux anciens

Afin d’assurer la promotion de son modèle, les dirigeants de Salzbourg et Leipzig peuvent également mettre en avant des réussites évidentes de joueurs ayant suivi la « filière Red Bull ».

Sadio Mané, recruté par le RB Salzbourg en 2012 en provenance du FC Metz pour 4M€ a été revendu 14M€ à Southampton en 2014 et brille aujourd’hui en Ligue des Champions avec Liverpool. Constat similaire pour le guinéen Naby Keita, acheté à Istres par le RB Salzbourg, transféré à Leipzig après 2 saisons en Autriche, et que Liverpool aurait bouclé pour environ 75M€.

Ces réussites sont autant d’arguments pour tenter de convaincre des joueurs prometteurs de s’engager dans le projet porté par Red Bull.

Le discours est assez simple mais diablement efficace. Plutôt que « végéter » en France, s’entraîner sporadiquement avec le groupe professionnel mais se retrouver chaque week-end en Nationale 2 ou en U19 Nationaux, il est proposé aux jeunes de marcher sur les traces de leurs glorieux aînés en se servant de ces clubs comme d’un tremplin pour viser plus haut. Le schéma de la « filière Red Bull » est exactement celui suivi par Dayot Upamecano. La trajectoire est idéale : FC Liefering (réserve du RB Salzbourg, en D2), RB Salzbourg puis RB Leipzig. Avant l’éventuel saut vers un très grand club.

Si le niveau du championnat autrichien reste relativement moyen, la possibilité de jouer tous les ans une Coupe d’Europe est un critère de choix. Il ne fait aucun doute que des joueurs du RB Salzbourg comme Amadou Haidara ou Diadié Samassékou se retrouveront rapidement dans un championnat européen majeur.

Les clubs européens, si frileux au moment de recruter des footballeurs dont le potentiel s’est uniquement exprimé contre des jeunes de leur catégorie d’âge,  seront beaucoup plus prompts à enclencher des offres pour des joueurs ayant prouvé leurs capacités à s’adapter à un niveau professionnel, quitte à payer un tarif majoré.

Des contrats hors normes

Selon nos informations, les propositions financières faites à des jeunes joueurs européens sont hors normes. Des joueurs français nés en 2000 et 2001 se sont vus proposer des salaires mensuels de plus de 50 000 € avec des primes à la signature flirtant avec le million d’euros. Un contrat de 5 ans peut donc rapporter 4M€ à un jeune footballeur de 17 ans. Impossible pour un club français (Valenciennes pour Upamecano et Sochaux pour Konaté) de rivaliser financièrement.

En septembre 2017, Bild (RB-Star Upamecano kostet 100 Mio Euro, 17 septembre 2017) affirmait que Dayot Upamecano percevait un salaire mensuel de 200 000 € avec une prime annuelle de 2M€. A l’occasion de son transfert de Salzbourg à Leipzig en janvier 2017 il aurait même empoché une prime de 3M€. Sacré bond financier en 24 mois pour un joueur encore mineur à l’époque.

Si la stratégie consiste le plus souvent à attirer des jeunes joueurs en fin de contrat au RB Salzbourg, le RB Leipzig, fort de sa puissance financière et sportive nouvelle, assurée notamment par sa qualification en Ligue des Champions n’hésite pas à montrer les crocs pour attirer des jeunes joueurs encore sous contrat. Il y a quelques semaines, le club allemand avait ainsi offert plus de 20M€ pour le jeune portugais de 16 ans Umaru Embalo avant que le transfert ne capote pour des histoires de commissions d’agents.

Cette somme absolument colossale illustre un virage stratégique opérer par Red Bull. Les très bons jeunes en fin de contrat sont orientés vers Salzbourg tandis que les joueurs identifiés comme des cracks entrent plutôt dans la stratégie de Leipzig. Ces dernières semaines, le club allemand s’était ainsi rapproché avec insistance de Willem Geubbels, attaquant de 16 ans évoluant à l’Olympique Lyonnais. Les sommes évoquées pour son transfert flirtaient avec les 15M€ et le salaire proposé était bien supérieur aux standards de Ligue 1.

Un vrai projet sportif

Au delà de l’aspect financier, le projet sportif développé par Red Bull est véritablement au centre des discussions. Car si l’investissement salarial reste important, la stratégie sportive développée par la marque autrichienne mobilise des moyens colossaux pour accompagner les jeunes joueurs au quotidien afin d’améliorer leur développement et leurs performances. Le projet n’est pas séduisant que sur le papier, les joueurs ayant eu l’occasion de découvrir les installations du Red Bull Salzbourg ont été subjugués par leur qualité et leur modernité. S’appuyant sur un véritable savoir faire, Red Bull a su développer une logique d’académie où tout est pensé et mis en oeuvre pour favoriser la performance.

L’argument du temps de jeu est également primordial. Dans un secteur de plus en plus concurrentiel, avec des joueurs qui revendiquent du temps de jeu et de l’exposition, Red Bull n’hésite pas à faire confiance à de très jeunes éléments. Très loin de la frilosité de certains clubs français qui hésitent à lancer de très bons jeunes au niveau professionnel, le RB Salzbourg et le RB Leipzig affichent des effectifs présentant des moyennes d’âge très inférieures aux standards de leurs concurrents. En 2015, Ousmane Dembélé, que le Stade Rennais hésitait à lancer en Ligue 1, s’était d’ailleurs rendu à Salzbourg pour rencontrer les dirigeants du club autrichien et avait même donné son accord pour signer un premier contrat professionnel avec le Red Bull.

Recruté par le RB Leipzig cet été, Ibrahima Konaté a déjà disputé 12 matchs de Bundesliga et 3 rencontres d’Europa League. Ces dernières semaines, il était titulaire en championnat lors de la victoire de Leipzig contre le Bayern Munich (victoire 2-1 le 18 mars 2018) et en quarts de finales de Ligue Europa contre l’Olympique de Marseille (victoire 1-0 le 5 avril 2018). A seulement 18 ans, il bénéficie déjà d’un temps de jeu conséquent.

De son côté, son aîné Dayot Upamecano s’est imposé comme un titulaire indiscutable au sein de la défense allemande. Avec 21 titularisations en Bundesliga mais également 10 en Coupe d’Europe (Ligue des Champions et Ligue Europa), le natif d’Evreux est le défenseur le plus côté de sa classe d’âge (19 ans). Contrairement à Konaté, Upamecano a suivi la filière longue de Red Bull. Recruté par le RB Salzbourg en provenance du Valenciennes FC en 2015 (Dayot Upamecano au Red Bull Salzbourg, bon ou mauvais choix ?, 15 juillet 2015) alors qu’il n’avait que 16 ans, le jeune international espoirs a gravi les échelons à la vitesse grand V.

Aligné avec le FC Liefering (réserve du RB Salzbourg, D2 autrichienne) durant sa première saison en Autriche, il enchaîne les performances de haut niveau. Il ne dispute que 2 matchs avec l’équipe première, mais s’installe dans le onze de départ dès la saison suivante. En seulement 6 mois, il est titularisé à 15 reprises avec le Red Bull Salzbourg et malgré ses 17 ans il s’affirme comme l’un des meilleurs joueurs du championnat.

En janvier 2017, seulement 18 mois après son arrivée à Salzbourg, il quitte l’Autriche pour rejoindre le RB Leipzig. Au passage, le club autrichien aura fait une culbute financière de 9M€.

Si la réussite individuelle des joueurs n’est plus à démontrer, malgré quelques échecs de recrutement, la réussite collective du RB Salzbourg est également une réalité.

En 2017, le Red Bull Salzbourg a remporté la Youth League, l’équivalent de la Ligue des Champions U19. Cette victoire finale, avec des performances remarquées contre le Paris SG (5-0), le FC Barcelone (2-1) ou encore le Benfica Lisbonne (2-1) n’a fait que crédibiliser le projet sportif.

Des méthodes très contestées

Selon nos informations, les recruteurs du RB Salzbourg et du RB Leipzig ne prennent souvent pas la peine de rentrer en contact avec les clubs formateurs des joueurs convoités. Les joueurs et leurs entourages sont directement contactés en suivant une stratégie relativement simple. Convaincre sportivement et financièrement le joueur de s’engager avec eux, avant de le pousser à refuser les propositions de premier contrat professionnel de leur club formateur.

Eric Hély, directeur du centre de formation du FC Sochaux, a récemment exprimé tous ses griefs sur les pratiques du RB Salzbourg dans le « dossier Ibrahima Konaté » (Leipzig-OM: «Ils ne respectent rien!» Les secrets de Red Bull pour chiper les pépites du football français, 20 Minutes, 5 avril 2018).

Red Bull ? Ils ne respectent rien ! Ils ne nous respectent pas, nous, les clubs. On les a jamais vus ! Ils ont négocié directement avec le joueur, sans jamais dialoguer avec nous. Nous, ça faisait un an et demi qu’on discutait, qu’on lui avait proposé son premier contrat pro. Il y a un nouvel agent qui est arrivé en cours de route… Ibrahima attendait, soi-disant il réfléchissait. En fait, c’était purement financier ! Au final, il est parti libre, et Leipzig a seulement réglé l’indemnité minimum de la FIFA, trois fois rien !

Les reproches adressés à la stratégie offensive de Red Bull sont de deux ordres. Utiliser le travail de pré-formation et de formation français pour recruter à moindre coût mais également le manque de courtoisie vis à vis des clubs français. Les recruteurs du club allemand et du club autrichien sont souvent qualifiés de « charognards » par les clubs français avec qui les rapports sont parfois très tendus.

Si la lutte est acharnée dans le « mercato des jeunes » et que tout débauchage intempestif d’un jeune joueur est forcément mal vécu par ses éducateurs et son club formateur, certains clubs européens apparaissent beaucoup plus respectueux dans l’approche.

Sur les bords des terrains en U17 et U19 Nationaux, il n’est pas rare d’apercevoir des recruteurs du RB Leipzig et Salzbourg. Leur réseau en France est d’ailleurs beaucoup plus structuré que celui de la plupart des clubs français. Avec une préférence importante pour le scouting d’internationaux dans les catégories de jeunes.

S’ils sont persona non grata dans plusieurs clubs français, les recruteurs de Red Bull ont pourtant la côte auprès des agents et des jeunes joueurs français. Et le mercato 2018 devrait encore confirmer cette tendance.

 

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Entretien : Ibrahima Niane « Je sais que je peux mieux faire et j’aurais voulu mieux faire »

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Né le 11 mars 1999, Ibrahima Niane est âgé de 19 ans. Le natif de M’Bour au Sénégal qui a rejoint les bord de la Moselle en juillet 2017 s’est livré sur son parcours, ses relations avec le cocon Sénégalais du FC Metz, ses ambitions pour la prochaine saison.

Peux-tu présenter ton parcours ?

J’ai fait 3 ans à Génération Foot où j’étais meilleur buteur du championnat sénégalais l’année passée et je suis l’attaquant des U20 du Sénégal où je suis aussi le meilleur buteur de l’équipe. J’ai marqué 18 buts en 17 matchs.

Avec Ismaila Sarr, tu évoluais au poste d’avant centre et lui sur un côté. Tu aimes bien jouer les deux postes ?

Moi je suis avant centre et lui toujours sur un côté mais ça ne dérange pas d’être sur un côté parce qu’on travaille tout. Mes qualités sont ma vitesse et ma capacité à prendre la profondeur. Par contre, j’ai encore pas mal de choses à améliorer, surtout mon pied gauche. Depuis mon arrivée à Metz, je pense avoir progressé dans tous les domaines, autant techniquement, que tactiquement.

Quels sont tes modèles au poste d’attaquant ?

J’aime bien Cavani parce qu’il ne rigole pas et que devant le but il est efficace. J’aime également Benzema et Suarez. Mon idéal serait un mélange des trois.

Qu’est ce que tu n’aimes pas chez les défenseurs ?

Je n’aime pas les défenseurs qui défendent avec leur tête et savent lire le jeu. Je préfère ceux qui aiment aller au duel car c’est plus simple pour moi. Je préfère vraiment les défenseurs qui cherchent le duel.
Un défenseur comme Sergio Ramos c’est exceptionnel. Je pense que c’est le meilleur défenseur au monde.

Est ce que le football européen est conforme à l’idée que tu te faisais quand tu étais au Sénégal et que tu regardais les matchs ?

Je pense que c’est différent. Je m’attendais notamment à de grosses différents tactiques. Le championnat français me semble moins physique qu’au Sénégal. En Afrique, ça court vite, il y a beaucoup plus de duels. Alors qu’ici, si tu n’es pas prêt tactiquement, tu es mort. Au Sénégal, un peu comme en Angleterre, il y a une intensité plus importante.

Les autres joueurs sénégalais t’ont rassuré, parlé avant que tu signes au club ?

Je suis toujours en contact avec Ismaïla Sarr même depuis son départ pour le Stade Rennais. On parle régulièrement. J’ai également été très bien acceuilli par Lemouya Goudiaby, Fallou Diagne et Habib Diallo. J’avais un peu de mal à parler français, mais j’essaye de faire au mieux.

Racontes nous ton adaptation à la Ligue 1

A mon arrivée, j’ai eu un peu de mal. Les efforts ne sont pas les mêmes et le jeu non plus. Mais je commence à arriver à m’y retrouver. Je sais que je peux mieux faire, et j’aurais voulu mieux faire.

J’ai été très impressionné par le PSG, car ils sont dominateurs tactiquement et techniquement et surtout ils arrivent à être constant sur l’ensemble d’une rencontre.
Sinon, j’ai beaucoup aimé le Vélodrome. Il est très beau et il y a une belle ambiance. Et je ne dis pas ça parce que j’y ai inscrit un but !

Que penses-tu de la situation du club et de la tienne ?

Collectivement, on essaye de ne rien lâcher, tant qu’on est pas condamné mathématiquement à la descendre. Rien n’est impossible.
Personnellement c’est parfois difficile. Personne ne souhaite être remplaçant, mais je suis jeune et je continue à apprendre des choses. Emmanuel Rivière et Nolan Roux sont comme des grands frères avec moi. Ils me donnent des conseils pour que je progresse et je les apprécie vraiment.

Mon objectif est bien sûr d’être un jour titulaire avec le FC Metz. Je ne me concentre que sur le FC Metz, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, je me donnerai toujours à fond.
Diafra Sakho, Ismaïla Sarr ou Sadio Mané viennent de Génération Foot, et aujourd’hui sont de grands joueurs, ça te fait rêver ?

Oui, et pour cela cela que nous n’avons pas le droit à l’erreur. Ils étaient là avant nous et nous sommes désormais à leur place. Nous devons faire encore mieux qu’eux.

Je parle encore à tout le monde à Génération Foot. Je suis resté en contact avec énormément de personnes. Ce sont mes amis et je ne les oublie pas.

Après la victoire en championnat l’année dernière, le club a joué la Ligue des Champions
Africaine cette année. C’est une compétition que tu aurais aimé jouer ?

Bien sur que j’aurais aimé jouer cette compétition, j’ai regardé tous les matchs en direct sur mon téléphone. J’étais très mal après lors du match contre Horoya (élimination contre le champion de Guinée 2017 suite à une défaite 2-0 à domicile au match retour).

Tu as participé au Mondial U20 en 2017. Tu as pour objectif de jouer prochainement avec la sélection nationale ?

C’est bien sûr un objectif d’atteindre l’équipe nationale. Tous les sénégalais rêvent de jouer un jour avec les Lions. J’espère que le Sénégal fera quelque chose à la Coupe du Monde en juin.

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Joueurs non conservés par leur club formateur en fin de saison 2017-2018

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Comme à chaque fin de saison, les centres de formation de clubs professionnels français font le choix de ne pas reconduire les contrats de certains de leurs jeunes joueurs.

Nous vous proposons ci-dessous de découvrir les listes de ces joueurs non conservés par leur club formateur à l’issue de la saison 2017-2018 et qui se retrouvent donc libres.

GIRONDINS DE BORDEAUX

NOM Prénom Année Poste
BERTRAND Mathis 2000 Latéral gauche
BIATOUMOUSSOKA Messi 1998 Défenseur central
DOUE Marc-Olivier 2000 Milieu défensif
EL ASSIKRI Walid 2000 Milieu
GERBEAUD Raphael 2000 Attaquant
KEBBAL Ilian 1998 Milieu offensif
KONAN Christian 1999 Attaquant
NJIKE Tony 1998 Milieu défensif
PEJAC Matthias 2000 Milieu
REY Valentin 2000 Défenseur central
TIBOUE Jean-Marc 2000 Latéral gauche

RACING CLUB DE LENS

NOM Prénom Année Poste
AGHA Abdel 2000 Attaquant
AYACHI Zinedine 2002 Attaquant
BENAHMED Ylyes 2000 Attaquant
DEMANDRILLE Nattane 2002 Attaquant
DIANI Djibril 1998 Défenseur central
FRANCOIS Clotaire 2002 Milieu
GAMELIN-NICCOLETTI Geoffrey 2000 Gardien
GHERAB Othman 2000 Milieu
HAOUARI Zahana 2001 Latéral gauche
HEULS Thomas 2001 Gardien
KOMANO Hugo 2000 Attaquant
LOUCHART Florian 2001 Défenseur central
NOEL Rémi 2000 Gardien
OLSZEWSKI Théo 2001 Défenseur central
PLOEGAERTS Tom 2001 Latéral gauche
ROUIBI Ismael 2000 Latéral
TERBECHE Fethi 1999 Attaquant

OLYMPIQUE DE MARSEILLE

NOM Prénom Année Poste
AHMED Imrane 2001 Latéral droit
ANDRIANTIANA Nomena 2000 Latéral droit
BAKHAYOKHO Hamidou 2000 Défenseur central
BESIC Suan 1998 Gardien
BOLNET Dylan 1998 Attaquant
COTI Baptiste 2001 Latéral droit
DINAJ Gent 1998 Attaquant
FORTE Eymeric 2000 Latéral droit
GNAPELE Christ 1998 Milieu offensif
GONCALVES Bryan 1996 Défenseur central
HADDOU Ismail 2000 Milieu offensif
KARI Yannis 2000 Défenseur central
LOUBASSI Omar 2000 Défenseur central
MADEDE Christian 1996 Gardien
MIZRAHI Jérémy 2000 Latéral droit
NDIAYE Bourama 2001 Milieu défensif
PELLOUX Nicolas 1999 Gardien
PEYRONNET Anthony 2001 Attaquant
RAZEL Yoann 2001 Défenseur central
TAGHRI Kylian 1999 Attaquant
YAPI YAPO Allan 2000 Milieu défensif
ZAKOUANI Housseine 1998 Attaquant

STADE RENNAIS

NOM Prénom Année Poste
ADINANY Bryan 2000 Attaquant
BOUNAB Dorian 2000 Attaquant
FERRAND Côme 2000 Milieu
GUIZIOU Antoine 1996 Latéral droit
HEQUET Antoine 1997 Attaquant
HERVE Tim 1998 Attaquant
JACQ Tony Olivier 2000 Milieu
LACHUER Mathis 2000 Milieu
LIMERY Marvin 1999 Défenseur central
PELLERAY Victor 1998 Gardien
ROULAND Lucas 2000 Défenseur central
TOURE CHEIKH 1996 Attaquant

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Ryan Sessegnon, record de précocité

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Il a fêté ses 18 ans le 18 mai dernier et l’Angleterre n’a de yeux que pour lui. Surnommé le « nouveau Gareth Bale », le virevoltant numéro 3 de l’équipe du FC Fulham est promis à un bel avenir.

52 matchs, 16 buts et 8 passes décisives. Des statistiques qui étonnent pour un joueur ayant évolué la moitié de la saison comme arrière gauche. Le natif de Londres surprend les observateurs, match après match sur les terrains de Championship. À tel point qu’il reçoit 5 distinctions lors des EFL Awards donc celle du meilleur joueur de Championship. Forcément, de telles performances ne passent pas inaperçu. Aujourd’hui, l’Europe entière se l’arrache. Même si la jeune pépite brûle les étapes avec une facilité déconcertante, il devrait rester à Fulham la saison prochaine, avec lequel il découvrira la Premier League. Une bonne nouvelle pour le club londonien.

«  Lors de sa première séance avec les pros, j’avais l’impression qu’il s’entraînait avec la même facilité que les moins de 18 ou moins de 16 ans ».

Arrivé au club à l’âge de 9 ans, Ryan Sessegnon est surclassé dans toutes les catégories. C’est en mars 2016 que tout bascula. Huw Jennings, directeur de l’académie des Cottagers conseille à Slavisa Jokanovic de prendre Ryan dans le groupe professionnel. Agé alors de 15 ans, il effectue ses débuts à l’entrainement sous le regard du directeur : « Lors de sa première séance avec les pros, j’avais l’impression qu’il s’entraînait avec la même facilité que les moins de 18 ou moins de 16 ans ». Et il lui fallut que 5 mois pour marquer son premier but en professionnel dans son nouveau jardin, battant au passage le record du plus jeune joueur à inscrire un but en Championship (16 ans et 94 jours).

« Pour l’instant, je veux juste rester avec lui »

Depuis, le latéral-ailier a remporté le championnat d’Europe U19 avec la sélection anglaise en 2017 pendant que son frère jumeau remportait la coupe du monde U17 en Inde. Steven Sessegnon évolue aussi au FC Fulham depuis ses 9 ans. Comme son frère, il est polyvalent puisqu’il peut aussi bien jouer défenseur que milieu. Il évolue aujourd’hui avec les U23 et travaille dur pour rejoindre son frère chez les professionnels, comme il l’a confié au London Evening Standard : « C’est super de voir Ryan jouer comme cela. Pour le moment, je veux juste rester avec lui. Je m’entraîne dur chaque jour pour être chez les pros ». Même s’ils s’ont très proches en dehors du terrain, Steven affirme que « s’il devait partir, ce n’est pas un problème ».

Et dans les années à venir, nous pouvons imaginer que Ryan quittera le cocon familial pour un club plus huppé. Mais pour l’instant, il va vivre le rêve de sa vie comme il l’a confié avant les plays-off.  « J’adorerais jouer la Premier League avec Fulham. Je suis dans ce club depuis l’âge de huit ans. C’est un rêve pour moi de jouer en Premier League avec Fulham. Nous sommes si proches. Je veux juste franchir la ligne maintenant ». Cette saison sera alors l’occasion pour lui de découvrir le très haut niveau et de pourquoi pas frapper à la porte des Three lions.

Sous contrat jusqu’en 2020 avec son club formateur, Ses coéquipiers souhaitent le voir rester à leurs côtés pour cette nouvelle saison en Premier League. « Ryan est dans un club parfait pour progresser et apprendre son métier. L’expérience qu’il récolte lors des matches et à l’entraînement est bonne pour lui. Il a tout pour devenir un top joueur et c’est à lui de voir comment il veut y parvenir » dixit son coéquipier Kevin McDonald. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

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Clubs formateurs Equipe de France U16 (Génération 2003)

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Du 27 au 30 août 2018, 35 joueurs nés en 2003 seront présents à Clairefontaine pour un stage de détection afin d’intégrer l’Equipe de France U16. EspoirsduFootball.com vous propose de découvrir les clubs formateurs de ces jeunes footballeurs.

Gardiens

Melvin DOUNIAMA – 26 février 2003

US District de Maisse (2009-2011) ; FC Melun (2011-2017) ; FC Fleury (2017-2018) ; Le Havre AC (depuis 2018)

Destine JOPANGUY (30 janvier 2003)

Neuilly Marne SFC (2014-2017) ; SM Caen (depuis 2017)

Jules RAUX (29 août 2013)

FC Famars (2009-2014) ; Valenciennes AFC (2014-2017) ; Lille OSC (depuis 2017)

Mattéo WOJTAK (21 mai 2003)

US Crépy en Valois (2011-2018) ; Stade de Reims (depuis 2018)

Défenseurs

Tom ADJAKLY (1er février 2003)

Racing Besançon (2011-2017) ; FC Sochaux (depuis 2017)

Moussa CISSE (29 avril 2003)

Tremblay FC (2009-2014) ; Paris SG (depuis 2014)

Noah FRANCOISE (5 juillet 2003)

CPB Brequigny Rennes (2009-2013), CO Pacé (2013-2016) ; CPB Brequigny Rennes (2016-2018) ; Stade Rennais (depuis 2018)

Lucas GOURNA DOUATH (5 août 2003)

AS Lieusaint Football (2009-2012) ; Sénart Moissy (2013-2017) ; US Torcy (2017-2018) ; AS Saint-Etienne (depuis 2018)

Lucas KOUAO (5 mars 2003)

Vierzon FC (2009-2018) ; Stade Rennais (depuis 2018)

Lenny LACROIX (6 février 2003)

RC Strasbourg (2009-2016) ; FC Mulhouse (2016-2017) ; FC Metz (depuis 2017)

Felix NZOUANGO BIKIEN (7 janvier 2003)

AFC Creil (2009-2018) ; Amiens SC (depuis 2018)

Corentin OLLIVIER LOUAKIMA (28 février 2003)

AS Carrières Grésillons (2009-2013) ; Paris SG (depuis 2013)

Brayann PEREIRA (21 mai 2003)

Olympique Saint-Quentin (2012-2017) ; RC Lens (depuis 2017)

Dinoe QUIALA (1er février 2003)

Chantenay Nantes (2009-2011) ; FC Nantes (depuis 2011)

Clarence REMIR (3 juin 2003)

Paris FC (2010-2018) ; Girondins de Bordeaux (depuis 2018)

Romain SABATIER (26 février 2003)

SR Hoenheim (2012-2013) ; SC Schiltigheim (2013-2014) ; RC Strasbourg (2014-2016) ; FCSR Haguenau (2016-2017) ; RC Strasbourg (depuis 2017)

Milieux de terrain

Amir ARLI (5 janvier 2003)

Plastic Vallée Oyonnax (2009-2016) ; Jura Sud (2016-2018) ; Dijon FCO (depuis 2018)

Rocco ASCONE (12 septembre 2003)

O. Macquois (2009-2010) ; Wasquehal (2010-2011) ; Lille OSC (depuis 2011)

Redwan BOURLES (2 janvier 2003)

La Vigilante Foy. Laiq. Keryado (2009-2011) ; Cerc.Etud. Physique Lorient (2011-2013) ; FC Lorient (depuis 2013)

Hugo BOUTSINGKHAM (20 janvier 2003)

Champs sur Marne (2009 -2018) ; FC Nantes (depuis 2018)

José CAPON (3 mai 2003)

RUFC Calais (2009-2016) ; US Boulogne (2016-2018) ; RC Lens (depuis 2018)

Florent DA SILVA (2 avril 2003)

US Meyzieu (2009-2010) ; Olympique Lyonnais (depuis 2010)

Andy DIOUF (17 mai 2003)

La Garennes Colombes (2009-2012) ; Paris SG (2012-2015) ; AC Boulogne Billancourt (2015-2018) ; Stade Rennais (depuis 2018)

Malo GUSTO (19 mai 2003)

AS Villefontaine (2012-2015) ; Bourgoin-Jallieu (2015-2016) ; Olympique Lyonnais (depuis 2016)

Hannibal MEJBRI (21 janvier 2003)

Paris FC (2009-2017) ; AC Boulogne Billancourt (2017-2018) ; AS Monaco (depuis 2018)

Edouard MICHUT (4 mars 2003)

Le Chesnay (2009-2011) ; FC Versailles (2011-2016) ; Paris SG (depuis 2016)

Leny PAYRAUDEAU (24 février 2003)

Foyer Espérance de Trélazé (2009-2015) ; SCO Angers (2015-2016) ; Foyer Espérance de Trélazé (2016-2018) ; SCO Angers (depuis 2018)

Lisandru TRAMONI (18 avril 2003)

AC Ajaccio (depuis 2013)

Attaquants

Salim BEN SEGHIR (24 février 2003)

SPC Cogolinois (2009-2016) ; OGC Nice (depuis 2016)

Mathis CHERKI (17 août 2003)

AS Saint-Priest (2009-2010) ; Olympique Lyonnais (depuis 2010)

Lorenzo DEPUIDT (17 avril 2003)

Drap Football (2009-2012) ; OGC Nice (depuis 2012)

Aladji DOUCOURE (28 décembre 2003)

Paris FC (2009-2017) ; FC Metz (depuis 2017)

Samuel NOIREAU DAURIAT (1er janvier 2003)

Aiglons Brive & AS Malemort (2009-2010) ; Aiglons Brive (2010-2011) ; AS Brive (2011-2013) ; Toulouse FC et ASPTT Toulouse (2013-2014) ; AS Malemort (2014-2015) ; FA Carcassonne & FU Narbonne (2015-2016) ; FU Narbonne et ETS Ussac (2016-2017) ; Montauban FC (2017-2018) ; Paris SG (depuis 2018)

Gaël NSOMBI (25 janvier 2003)

Evry SPC (2009-2012) ; Evry FC (2012-2018) ; Olymique Lyonnais (depuis 2018)

Loum TCHAOUNA (8 septembre 2003)

FC Kronenbourg (2009-2010) ; SC Schiltigheim (2010-2011) ; RC Strasbourg (2011-2014) ; Stade Rennais (depuis 2014)

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Lancement des Trophées EspoirsduFoot 2018

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Après le sacre d’Ousmane Dembélé en 2016, EspoirsduFootball.com lance la deuxième édition des Trophées EspoirsduFoot que vous pouvez retrouver sur Twitter #TrophéesEspoirsduFoot.

Règlement des Trophées EspoirsduFoot

  • 4 générations : 1998 ; 1999 ; 2000 ; 2001
  • 9 joueurs par génération : 3 poules de 3
  • Système de playoffs : 1 vainqueur par poule
  • 4 finales : Trophée du meilleur joueur de sa génération
  • 1 finale inter-génération : Trophée EspoirsduFoot de l’année 2018

Calendrier des Trophées EspoirsduFoot

  • vendredi 3 août : Lancement des trophées
  • samedi 4 août : playoffs 1998
  • dimanche 5 août : playoffs 1999
  • lundi 6 août : playoffs 2000
  • mardi 7 août : playoffs 2001
  • mercredi 8 août : finale 1998
  • jeudi 9 août : finale 1999
  • vendredi 10 août : finale 2000
  • samedi 11 août : finale 2001
  • dimanche 12 août : finale inter-génération

Les nominés

 

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Ces méchants jeunes qui refusent de signer pro avec leur club formateur

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L’histoire n’est pas nouvelle. Elle a presque 20 ans et a commencé dès l’arrêt Bosman. Depuis, inlassablement, des jeunes footballeurs de talent quittent l’Hexagone avant même de fouler les pelouses de Ligue 1 et Ligue 2. Parfois avec l’accord de leur club, heureux de pouvoir renflouer leurs caisses, mais le plus souvent en refusant de signer leur premier contrat pro avec leur club formateur.

Cette année, rebelote. Comme les années précédents, plusieurs jeunes français ont refusé de s’engager avec leur club formateur, provoquant l’ire des supporters.

Un supporter aime son club. C’est normal,  logique et c’est impossible de lui reprocher. Il l’aime parfois aveuglement, avec déraison. 

En dépassionnant le débat, difficile d’avoir une vision binaire. Non, un jeune qui quitte son club formateur avant d’y signer son premier contrat professionnel n’est pas un sombre traître.

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! ». Luc 11, 27

Le reproche régulièrement fait aux jeunes footballeurs qui refusent de signer  un premier contrat professionnel avec leur club formateur est de ne pas avoir la reconnaissance du ventre. Un jeune nourri, logé et blanchi durant de longues années au centre de formation devrait obligatoirement s’engager avec le club qui l’a accueilli et formé.

Evidemment, avec une vision idéaliste et dans un monde idyllique, un jeune footballeur pourrait intégrer un centre de pré-formation à 13 ans, gravir tous les échelons des équipes de jeunes, signer son premier contrat professionnel, devenir un cadre de l’équipe première et y terminer sa carrière. Pourquoi pas devenir ensuite entraîneur ou dirigeant de son club de cœur ?

Oui, mais le monde du football est cynique. Il n’est pas un modèle de vertu, et il sera difficile à purifier.

S’il est évident qu’un footballeur est redevable moralement envers son club formateur, il n’est toutefois ni indécent, ni farfelu qu’il puisse faire le choix de s’engager avec un autre club. Tout d’abord car ce n’est pas illégal, mais également car les différents mécanismes de solidarité permettront au club d’être dédommagé par le paiement d’indemnités de formation. Certes, les montants pourront apparaître inférieurs à la valeur marchande du joueur, mais l’investissement financier consenti par le club formateur tout au long de la formation du joueur sera compensé. Le reste n’est que spéculation sur la valeur marchande à venir du footballeur. Et il n’en est pas responsable.

De nombreux jeunes qui signent un premier contrat professionnel avec leur club formateur malgré des propositions d’autres clubs se retrouvent parfois dans une impasse, sans aucune perspective sportive.

Le fameux projet sportif contre l’appât du gain

Pourquoi un jeune qui signe un accord de non sollicitation à l’âge de 13 ans avec un club professionnel ferait subitement le choix de quitter ce club à l’âge de 16 ou 18 ans ? Est-ce que le projet sportif qui lui a été vendu quand il avait 13 ans est toujours le même ?

Le premier réflexe est bien sûr d’imaginer que son futur club est un adepte du pillage de jeunes pousses en herbe. Un prédateur sans foi ni loi qui utiliserait la largesse de son porte monnaie pour fondre de façon illégale et amorale sur sa proie. Il est tellement plus simple de penser que la fuite d’un talent s’explique uniquement par sa soif d’amasser des billets. Un jeune homme à peine pubère subirait aussi l’influence néfaste de son fameux « entourage », prêt à tout pour se faire de l’argent sur son dos.

Pourtant, si ce raisonnement vaut pour quelques cas, il est loin d’être une règle. Même en partant du principe qu’un footballeur est cupide et influençable, il est tout à fait réducteur d’imaginer que le choix de son nouveau club repose uniquement sur un aspect financier. 

En général, le choix de s’exiler, parfois loin de son environnement familial, de son cercle d’amis et de ses habitudes, n’est pas anodin. Il n’est pas facile non plus et il est souvent mûrement réfléchi. 

Quel est le club français le plus pillé ? Le PSG. Pourtant les moyens financiers du club parisien sont colossaux et les salaires proposés sont souvent bien supérieurs aux propositions des clubs étrangers.  

Plutôt que pousser des cris horrifiés à l’idée d’envisager le départ d’un jeune joueur sous d’autres cieux, présentés comme plus rémunérateurs, il faut également s’interroger sur la politique sportive offerte par le club formateur. Le fameux projet sportif et les perspectives offertes aux signataires d’un contrat pro les années précédentes impactent forcément le choix de s’engager ou non avec son club formateur. Pour revenir à l’exemple du Paris Saint-Germain, de nombreux jeunes qui ont fait le choix de démarrer leur carrière professionnelle dans le club de la Capitale se retrouvent aujourd’hui dans une impasse et végètent au sein de la réserve, ou enchaînent les prêts sans perspective.  Un contrat pro ne signifie pas forcément le début d’une carrière pro. Pour certains, il s’agit même d’un enterrement en première classe.

Il est évidemment impossible de nier l’importance de l’attrait financier, mais circonscrire une volonté de départ à ce seul paramètre est absolument simpliste.

Et nous, que ferions nous ?

Reprocher à un jeune footballeur de refuser de signer pro avec son club formateur peut fatalement renvoyer à sa propre expérience. 

Tout d’abord, qui sommes nous pour juger le choix d’un footballeur ? Sur quels fondements reposent ce jugement ? Des articles dans la presse et des on-dit. Les choix sont souvent peu ou pas expliqués. 

Même si les sommes en jeu ne sont pas les mêmes, est-ce qu’un jeune footballeur n’est pas simplement un salarié sur le marché du travail ?
Un journaliste sportif par exemple, n’hésitera pas changer de crèmerie si son nouvel employeur lui promet une exposition plus grande ou un salaire plus important.

Un jeune footballeur qui fait le choix de quitter son club formateur à sans doute des torts, mais imaginer qu’il est coupable et responsable de tout permet surtout à des clubs de se dédouaner de ce qu’ils n’ont peut être pas su faire pour garder leurs meilleurs éléments !

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Communiqué EspoirsduFootball.com

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10 ans après son lancement, EspoirsduFootball.com ferme ses portes dans sa configuration actuelle. 6 000 000 visites et 20 000 000 de pages vues depuis 2009. Des milliers d’articles, des centaines de portraits et d’interviews, mais surtout un plaisir immense à partager tout ce contenu avec vous.

Depuis quelques mois, le site n’était plus très actif et avait laissé sa place au compte Twitter @EspoirsduFoot qui compte plus de 65 000 membres à ce jour. Un média qui permet d’être plus réactif et plus proche des lecteurs. Et qui va bien sûr poursuivre son développement et prospérer.

Le site EspoirsduFootball.com ne disparaît pas totalement. Des articles ou analyses sur le football des jeunes seront parfois publiés. Mais sans rythme de publication. Et avec un design très épuré. Seul le contenu comptera.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont œuvré pour le développement du site depuis 2009, tous les fidèles lecteurs du site et les followers du compte Twitter. Et un grand merci également à tous les joueurs et clubs qui nous font confiance depuis des années.

Uzama Douglas, victime de la violence au Nigéria

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Il s’appelait Uzama Douglas et portait les couleurs du club nigérian de Gombe United. Il devait s’envoler pour l’Argentine en janvier 2017 pour s’engager avec un club local. Mais Uzama Douglas ne verra jamais l’Amérique du Sud. Alors qu’il venait tout juste de fêter ses 18 ans, il s’est fait assassiner à Benin City le 29 décembre 2016.

En vacances dans sa ville natale, un million d’habitants dans le sud du Nigéria, il a été tué dans le quartier de Sakponba. Si ses meurtriers n’ont toujours pas été identifiés, les soupçons se portent sur les « cultists », ce quartier étant réputé pour être un point névralgique des activités de ces extrémistes religieux, qui font régner la terreur dans certaines villes du Nigéria.

Ce jeudi 29 décembre, Douglas Uzama sort du domicile familial pour rejoindre des amis. Mais alors qu’il s’apprêtait à arriver à leur niveau, deux jeunes hommes se sont approchés de lui et lui ont tiré dans la nuque. Malgré les efforts de son frère pour tenter de le ranimer, Douglas était déjà mort en arrivant à l’Hopital Central de Benin City. Le footballeur est tué sur le coup et les deux meurtriers poursuivent leur parcours sanglant en tuant deux autres personnes. Voici ce que disait un de ses amis quelques minutes après le meurtre : « Douglas est sorti avec ses amis quand des cultists sont passés à l’attaque. Ils l’ont tué en lui tirant une balle dans la tête, et ont fui, le laissant baigner dans son sang ! »

Son club est sous le choc : « le nombre de meurtres de nigérians innocents atteint désormais un stade absolument alarmant. Nous pleurons le meurtre prématuré et sinistre de Douglas Uzama. Il nourrissait le rêve de jouer au plus haut niveau. Perdre la vie sous les balles des voyous sans raison fait désormais partie des risques de tous les habitants du Nigéria. »

Il s’agit du deuxième footballeur évoluant au Nigéria à être tué au courant de l’année 2016. Trois mois plus tôt, Izu Joseph avait également été assassiné. Ce défenseur de 24 ans, joueur des Shooting Stars avait été attaqué et tué par balles dans son état natal de Rivers State. Ses meurtriers étaient membres d’un mouvement « cultist » Joint Task Force et ne lui ont laissé aucune chance. Il a été tué de plusieurs balles au cours d’une attaque massive.

Dès le début de l’enquête, les « cultists » sont soupçonnés d’être à l’origine de l’assassinat programmé de Douglas Uzama qui ressemble fortement à un guet-apens. Pourtant, depuis deux mois, aucune nouvelle. Jacob Uzama, le père de Douglas estime que la police a totalement abandonné l’enquête. Dans Daylight Nigeria, il déclare : « les policiers se sont assis sur le dossier et n’ont rien fait depuis que j’ai signalé son décès au State Criminal. »Investigation Department. Les suspects sont toujours ici. La maison où mon fils a été abattu est situé à deux blocs de chez moi. Mais la police, qui doit enquêter ne fait rien. Il connaisse le meurtrier, mais ils refusent d’examiner le dossier et faire de nouvelles investigations. »

Natif de Benin City, Douglas Uzama évoluait au poste de latéral gauche. Formé au Karamone FC, il avait ensuite rejoint le Gombe United FC où il a débuté en pro en 2014. Ses performances remarquées en club lui avaient permis d’intégrer les Golden Eaglets. Il avait ainsi porté le maillot des U17 et des U20 du Nigéria.

Pour rajouter au sordide de l’histoire, la famille de Douglas Uzama a révélé quelques jours après le meurtre qu’elle attendait toujours des versements de la Fédération Nigérianne pour sa participation aux matchs qualificatifs à la CAN U20 2017 contre le Burundi et le Soudan.

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Joé Kobo, une vie de footballeur !

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En mars 2017, Joé Kobo fêtait ses 18 ans. Actuellement en formation au SM Caen, il est originaire de Bondy où il a rencontré son meilleur ami Kylian Mbappé. Egalement passé par l’INF Clairefontaine, le milieu de terrain d’origine congolaise nous raconte la vie d’un jeune footballeur en formation.

Les débuts à l’AS Bondy

Joé Kobo a débuté le football dans sa ville, Bondy. Son grand frère Kibéty, 10 ans de plus, lui a mis le pied à l’étrier. Le petit Joé aimait le suivre et taper dans le ballon autour des terrains de l’AS Bondy. Entré au club à l’âge de 5 ans, il va être fidèle au club de Seine-Saint-Denis durant près d’une décennie.

« Je suis né à Paris mais j’ai grandi à Bondy. Quand j’ai pris ma première licence à l’AS Bondy c’était surtout pour m’amuser. Je suivais mon frère, qui était plus âgé que moi, on me mettait un maillot, un short et des crampons et j’allais taper dans le ballon. Initialement, le choix de l’AS Bondy était uniquement lié au fait qu’il s’agissait du club de ma ville. Mais en grandissant et en avançant dans les différentes catégories d’âge du club, j’ai pris conscience que Bondy est un club qui fait un excellent travail de pré-formation et qu’il a une belle réputation auprès des recruteurs de clubs professionnels. »

Il faut dire que la génération 1998/1999 de l’AS Bondy a de quoi faire tourner les têtes des observateurs. Outre Kylian Mbappé, Joé Kobo côtoie également Jonathan Ikoné (prêté à Montpellier par le PSG) et Metehan Guclu (PSG) sur les terrains bondynois. Sa dernière saison, il jouera quelques matchs en U17 en étant surclassé.

« Mon grand frère compte énormément pour moi. C’est lui qui m’a donné l’envie de jouer au football et c’est lui qui m’accompagne depuis toujours. Il était entraîneur le matin et mon premier supporter l’après-midi. Durant toutes mes années à Bondy il me suivait et même après ma signature au SM Caen il était là pour moi. Il se déplace pour les matchs à Caen mais également quand nous jouons à l’extérieur. Il sait me conseiller, et je lui fais confiance. »

Alors que de nombreux jeunes footballeurs ont parfois un « agent » avant même d’être repéré par un club professionnel, Joé Kobo revendique le fait de travailler « en famille » et sans intermédiaire. A ce jour, il ne voit pas l’intérêt de faire appel à un conseiller et préfère déléguer cette activité à son grand frère.

« Je n’ai pas d’agent et je ne souhaite pas en avoir un. Je travaille très bien avec mon frère qui me suit dans tous les domaines et m’accompagne sur et en dehors du terrain. »

Le passage à l’INF Clairefontaine

Même si l’INF Clairefontaine n’a plus forcément le prestige qu’il pouvait avoir il y a 10 ans, le concours d’entrée du plus célèbre des pôles espoirs de l’Hexagone reste prisé par la plupart des jeunes footballeurs franciliens.

« Comme la quasi-intégralité des jeunes footballeurs, j’ai regardé la série « à la Clairefontaine » et en tant que footballeur, c’était un rêve pour moi d’intégrer l’INF. Je voyais que les pensionnaires s’entraînaient cinq fois par semaine, qu’ils touchaient le ballon tous les jours et dans de superbes conditions pour progresser. Pour moi, il était évident que je devais rejoindre l’INF Clairefontaine pour poursuivre mon évolution. Kylian Mbappé, qui est de la génération 1998 de l’INF, m’a également boosté. Il voulait que je vienne le chercher le vendredi soir et que je retourne à Clairefontaine le dimanche pour le raccompagner. Forcément, ça me motivait à passer les tests. »

Afin d’intégrer l’INF Clairefontaine et bénéficier de la formation des éducateurs diplômés du célèbre pôle espoirs, les étapes sont nombreuses. Plusieurs tours de sélections sont nécessaires pour départager les centaines de jeunes footballeurs franciliens qui rêve de marcher sur les traces de leurs glorieux ainés (Anelka, Henry, Saha, Gallas, Ben Arfa …).

Le processus de sélection commence dès le mois de septembre avec les inscriptions pour le concours d’entrée. En général, elles se font par l’intermédiaire des clubs amateurs où sont licenciés les jeunes. Plusieurs tours pour repérer les joueurs les plus aptes à intégrer l’INF Clairefontaine sont ensuite organisés. Les premières sessions ont lieu lors des vacances de février  et les tours finaux sont organisés durant les vacances d’avril. Le stage final qui se déroule sur 3 jours permet aux formateurs de faire un dernier écrémage. Le choix se base sur des aptitudes sportives mais également sur la personnalité du joueur et sa capacité à intégrer un collectif.

« J’étais sur de mes qualités et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité intégrer l’INF. Mon objectif n’était pas de me jauger vis à vis de mes concurrents potentiels. Ne pas être sélectionné aurait été pour moi un échec. Je me suis donné toutes les chances pour convaincre les formateurs de me retenir. Je n’avais que 13 ans mais j’étais déjà compétiteur, et je n’ai jamais envisagé l’échec. »

Malgré ces certitudes, Joé Kobo attend fébrilement les résultats du concours d’entrée à l’INF Clairefontaine.

« C’était vers la mi-mai, et nous étions tous un peu stressés en attendant que la liste des candidats retenus soit dévoilée. J’ai d’ailleurs appris que j’étais retenu d’une façon assez particulière. J’ai une sœur jumelle avec qui j’ai une relation fusionnelle, qui ne faisait qu’actualiser le site de la FFF. Et d’un coup, elle a vu apparaître la liste des joueurs retenus. Elle est venue me réveiller brutalement pour m’annoncer « Joé, Joé, tu es sur la liste ». Comme elle a l’habitude de me faire des blagues, je ne voulais pas la croire, mais elle m’a montré la liste avec écrit « Joé Kobo, AS Bondy ». Forcément, ça a été une immense joie pour moi, mais également pour ma famille qui était fière que je passe cette étape qui allait me permettre de lancer ma carrière. Je m’en rappellerais toute ma vie. »

A l’âge de 13 ans, Joé Kobo intègre donc l’INF Clairefontaine pour 2 saisons. Toute la semaine, il s’entraîne avec les formateurs fédéraux, mais le week-end il retourne à l’AS Bondy. C’est le double cursus mis en place dans le pôle espoirs.

« Bondy a toujours appuyé mes démarches et a respecté mon choix de passer le concours d’entrée. Pour le club, c’est valorisant d’avoir des joueurs qui rejoignent l’INF Clairefontaine, tout en sachant que je revenais le week-end pour jouer avec le club. Au final, nous étions tous gagnants.

Notre quotidien à l’INF était assez simple. Nous nous levions vers 7h, petit déjeuner vers 7h30 et ensuite départ collectif en bus pour le collège Catherine de Vivonne de Rambouillet. Nous revenions à Clairefontaine vers 15h30 pour les entraînements. Après, nous avions des plages réservées pour les devoirs. Les journées étaient quasiment toutes sur ce modèle. Le vendredi soir nos familles venaient nous chercher pour le week-end et nous revenions ensuite à l’internat le dimanche soir après avoir disputé notre match en club.

Clairefontaine c’est aussi une grande famille. Il existe un vrai label INF. Les promotions se suivent et nos aînés sont nos modèles. Et quand nous passons en deuxième année, nous nous devons de perpétuer la tradition en aidant les nouvelles promotions. C’est un peu comme dans les universités américaines. Aujourd’hui encore, nous avons encore énormément de relations. Rien qu’ici à Caen, je suis arrivé avec quatre autres joueurs de la génération 1999. Et je suis toujours en contact avec mes autres collègues de promo et quelques formateurs.

Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir, mais personne ne pourra m’enlever mes 2 années à Clairefontaine. Tout le monde connaît la qualité de la formation dispensée dans ce pôle espoirs, et ça a été un véritable honneur pour moi d’avoir eu la chance d’intégrer l’INF.

Et puis au delà de la formation, c’était absolument génial de pouvoir observer l’Equipe de France A quand elle venait se préparer à Clairefontaine. Nous n’avions pas forcément l’occasion de leur parler, mais c’était déjà un énorme honneur de pouvoir assister à leurs entraînements. Nous étions tous émerveillés devant les Bleus. »

Le choix du club formateur

Malgré la joie de rejoindre un centre de préformation aussi prestigieux que l’INF Clairefontaine, le plus dur commençait pour Joé Kobo. Alors que dans la série « à la Clairefontaine » les cycles duraient 3 ans, ils ne durent plus que 2 saisons depuis la génération 1995. Autant dire que le temps passe très vite, et que tous les jeunes ont leur choix de club formateur en tête.

« On ne va pas se mentir. Les contacts avec les clubs professionnels interviennent souvent avant de rentrer à Clairefontaine. Sachant que l’AS Bondy a une excellente réputation et que de nombreux jeunes joueurs passés par le club intègrent des centres de formation, les observateurs et les recruteurs étaient souvent au bord des terrains. Comme j’étais performant, je savais que j’étais dans leurs petits papiers. David Lasry, du SM Caen me suivait depuis longtemps. »

En entrant à Clairefontaine, Joé Kobo aurait pu s’engager avec un club professionnel en parallèle. C’est souvent le dilemme des jeunes footballeurs en préformation. Certains préfèrent s’engager rapidement avec des clubs pros afin d’être libéré du poids des échanges avec les recruteurs et des négociations, tandis que d’autres préfèrent prendre leur temps pour ne pas se tromper.

« Je suis le dernier de la promotion 1999 à avoir signé avec un club professionnel. Il me restait un mois pour faire mon choix. Se précipiter pour signer rapidement avec un centre de formation est à double tranchant. Cela peut sans doute libérer d’un poids, mais aussi conduire à un certain relâchement dans les efforts et dans les attitudes puisque le joueur à la certitude de rejoindre un club au final. Il faut aussi dire que ce n’est pas parce qu’on signe rapidement avec un club pro qu’on est meilleur ou qu’on fera une plus belle carrière.

Avec ma famille, nous avons pris le temps d’étudier les différentes propositions. Le choix de rejoindre un centre de formation doit être un choix concerté et ne doit pas se limiter uniquement aux critères sportifs. Nous nous sommes également souciés de ma prise en charge en tant que jeune adolescent. C’est à dire sur le plan scolaire, mais également sur l’encadrement. Sans être caricatural, on quitte sa famille biologique pour rejoindre une nouvelle « famille » avec des coéquipiers, des éducateurs, des surveillants et toute une équipe administrative et médicale. Il ne faut donc pas se tromper sur le choix du club formateur quand on signe un contrat aspirant de 3 ans pour éviter de pleurer tous les soirs dans sa chambre et revenir « à la maison » six mois plus tard.

Pour une maman, accepter le choix de son fils de quitter le domicile familial est déjà difficile, alors il était indispensable qu’elle soit rassurée sur mon environnement. Le choix a été concerté avec ma mère, mais il est évident que si elle n’avait pas été pleinement convaincue par le projet proposé par le SM Caen je n’aurais jamais signé.

De mon côté, ça me faisait également un énorme pincement au cœur de savoir que j’allais être éloigné de ma famille, notamment de ma sœur jumelle que je considère vraiment comme ma moitié ! Après il faut également se dire que pour réussir il faut passer par ces étapes. Et si à la fin mon rêve de devenir footballeur professionnel se concrétise, je ne pourrai que me féliciter d’avoir effectué ces choix et fait ces sacrifices. »

Originaire de région parisienne, Joé Kobo fait le choix de s’engager avec le SM Caen. Le club normand a une réputation d’être un bon club formateur (Costil, Mendy, Gallas, Guerreiro, Bodmer, Rothen, Lemar, Niang …), d’être proche de Paris (250km, 3h de route) et surtout d’être un club familial.

« J’avais déjà quitté ma famille à l’âge de 13 ans en intégrant Clairefontaine. J’étais interne la semaine, et je rentrais le week-end pour revenir chez moi et jouer avec l’AS Bondy. Le départ vers Caen était donc peut-être un peu moins difficile à vivre. Même aujourd’hui, mon frère essaye de se libérer quasiment tous les dimanches. Comme nous sommes dans une poule « parisienne », ma mère et ma sœur viennent me voir jouer quand nous affrontons des équipes franciliennes comme le Paris SG ou le Paris FC. Sinon, elles peuvent aussi venir me voir à Caen. Le club rembourse les frais de déplacements des familles. Mais de façon générale, nous nous voyons essentiellement pendant les vacances scolaires.

Je suis arrivé au SM Caen après 2 saisons à l’INF Clairefontaine et j’avais donc des certitudes sur mon niveau. Je me disais que j’allais m’imposer et jouer rapidement. Pourtant, en arrivant en Normandie, je suis tombé de haut. Je n’ai pas fait la préparation avec les U17 Nationaux et l’entraîneur m’a clairement expliqué que je n’entrais pas dans ses plans. De mon côté, je n’ai jamais perdu confiance en mes qualités même si j’avais tendance à me renfermer sur moi-même et bouder. Je savais que mon problème n’était pas mon niveau de footballeur mais plutôt mon investissement et ma capacité à reproduire les efforts. J’étais sûr de mes qualités, mais pas forcément de la qualité de mon travail. Je me suis remis en question, mais je n’ai jamais perdu confiance. J’ai effectué un gros travail sur moi-même, notamment grâce à l’aide de mon frère car je savais qu’il fallait que je cravache pour intégrer le groupe des U17 Nationaux et convaincre le coach de me faire confiance. Avec du recul, je sais que je n’avais pas fait ce qu’il fallait, surtout quand je me compare à mes coéquipiers de l’époque. Il faut donc être très fort mentalement et accepter de remonter la pente étape par étape en étant lucide sur ce qu’il nous manque. Cette période a été assez longue, puisque j’ai du attendre le mois de mars pour jouer mon premier match de championnat. Mais je n’en veux pas à l’entraîneur. C’était dur, mais je savais ce que je devais faire. Au final, je n’ai plus jamais quitté le groupe et même dans les moments difficiles, je n’ai jamais regretté mon choix de signer à Caen.

J’ai entamé ma deuxième saison avec beaucoup de confiance. Dès que j’étais sur le terrain j’étais performant, mais malheureusement j’ai été éloigné 3 mois pour une grosse entorse du genou et ensuite pour une fracture du poignet durant 1 mois et demi. Autant, dire que ma saison a été mitigée sportivement.

Après 2 saisons en U17 Nationaux, je savais qu’il me restait encore un an de contrat et que je devais faire mes preuves cette année pour ma première saison en U19 Nationaux. Au niveau du temps de jeu je suis assez satisfait car je suis titularisé régulièrement. Au delà des minutes, je suis aussi satisfait de ma progression personnelle, car je sens que j’arrive à passer des caps. »

La vie au centre de formation

Après 2 ans à Clairefontaine, Joé Kobo a donc rejoint le centre de formation du SM Caen. L’occasion de nous faire découvrir son quotidien.

Le fait d’être passé par l’INF Clairefontaine m’a sans doute permis de mieux vivre l’arrivée à l’internat du centre de formation caennais. J’avais l’expérience de 2 années en centre, même si je rentrais le week-end, donc je savais à quoi m’attendre.

Au centre de formation de Caen, nous sommes 2 par chambre, que ce soit en U17 ou en U19. Personne n’a de chambre individuelle. En début de saison, les responsables du centre de formation se réunissent pour définir la répartition des joueurs et constituer des binômes. Pour ma première saison en U17, j’étais en chambre avec Allan Linguet. La deuxième année, j’ai eu 2 partenaires en raison des travaux au centre de formation. D’abord Toussaint Omari et ensuite Kévin Monzialo. Et cette année, je partage la chambre de Brice Tutu. On passe énormément de moments ensemble, et nous avons de supers rapports. Nous sommes dans la même situation, donc au delà d’être un ami, un coéquipier de chambre peut également devenir un confident. La vie au centre de formation passe forcément par ce genre d’échanges et de rapports humains.

Da façon générale, nous sommes souvent tous ensemble. Mais c’est pas pour autant que c’est une colonie de vacances. Il faut s’adapter mais l’équilibre entre les moments collectifs et le besoin d’être parfois seul n’est finalement pas trop difficile à trouver. »

Élève en terminale au Lycée Sainte-Ursule, Joé n’est pas à Caen que pour le football. Il ne doit pas négliger les études, et le SM Caen met tout en oeuvre pour que ses pensionnaires puissent bénéficier d’une formation sportive tout en suivant une scolarité aménagée. Tous les joueurs caennais ne sont pas scolarisés au même endroit. Le SM Caen a des conventions avec 3 lycées.

« Il n’y a pas de règles concernant l’heure du lever. La seule obligation est d’être au petit déjeuner entre 7h00 et 7h40. Ensuite, comme nous avons les cours à l’extérieur, nous prenons le bus pour rejoindre un des 3 établissements scolaires selon notre filière. En général, nous commençons les cours vers 8h15. Sur le coup de 9h50 nous quittons le lycée car un bus vient nous récupérer pour nous déposer directement sur les terrains d’entraînement. Ensuite, nous nous entraînons jusqu’à midi et nous filons directement au centre de formation pour le repas du midi. L’après-midi suit la même logique que la matinée. Un bus nous amène au lycée pour environ 2 heures de cours, et ensuite, rebelote, nous repartons à l’entrainement pour la deuxième de la journée. Il faut tout le temps jongler entre les cours et les entraînements. C’est parfois difficile que ce soit physiquement ou psychologiquement d’effectuer cette bascule entre le foot et le lycée. Au final, notre corps arrive à s’habituer pour éviter un effet de lassitude. Ce sont aussi ces étapes qui nous forgent en tant qu’homme.

Je pense qu’une bonne intégration pour un footballeur dans un lycée est essentiellement liée à l’image qu’il dégage. Moi, quand je me rends au lycée, j’y vais pour côtoyer des collègues, des amis, et pas pour qu’on me regarde en se disant que je suis un footballeur du SM Caen. Non, je suis Joé Kobo, lycéen. Je pense qu’il faut vraiment dissocier le sportif de l’homme. Ça va dans les deux sens. Au lycée on nous appelle « les footeux », mais non, quand j’arrive au lycée, je n’ai pas de crampons. De la même façon, il ne faut pas que nous, footballeurs, prenions les autres élèves de haut, sous prétexte que nous sommes au centre de formation de Caen. Pour moi, il ne faut éviter les rivalités entre les footballeurs et les autres. Je suis extrêmement fier de bien m’entendre avec les élèves de ma classe que je côtoie depuis la classe de seconde. Au lycée, j’ai rencontré deux personnes, Salma et Tom, avec qui je partage de nombreuses choses. Ils me permettent de sortir un peu du « tout foot » et justement d’avoir d’autres sujets de conversation. C’est très important pour l’équilibre d’une personne de ne pas être focalisé que sur un seul sujet. »

L’avenir

Après 3 saisons au SM Caen, 2 en U17 Nationaux et l’actuelle en U19 Nationaux, Joé Kobo arrive au terme de son contrat aspirant, signé en 2014 à sa sortie de Clairefontaine. A l’heure actuelle, les dirigeants du club normand ne sont pas revenus vers lui.

« Je reste serein et j’essaye de me concentrer sur le terrain. Je reste en attente d’un retour du club pour savoir s’il souhaite me proposer un nouveau contrat, mais il ne faut pas que je me focalise uniquement sur ça. On verra ce qu’il adviendra mais il est certain que mon objectif est de signer pro avec le SM Caen. »

L’amitié avec Kylian Mbappé

Il était impossible de conclure ce témoignage de Joé Kobo sans évoquer sa belle amitié avec Kylian Mbappé. D’un an son aîné, le monégasque est le meilleur ami de Joé. Ils se sont connus à Bondy et sont en contacts

« Je connais Kylian depuis que nous sommes tout petits. Nous sommes tous les deux originaires de Bondy et même s’il est de la génération 1998 et moi de 1999, nous nous sommes souvent retrouvés sur les terrains. Nous étions licenciés à l’AS Bondy et il m’a poussé à passer le concours d’entrée de l’INF Clairefontaine comme lui. C’est mon meilleur ami, et je le considère comme mon frère. Nous sommes en relation quasi-permanente.

Au delà de notre amitié, je dois dire que je suis épaté par son éclosion. Je ne suis pas surpris par ce qu’il réalise parce que j’ai toujours su qu’il était au dessus du lot, mais c’est vrai que tout va très vite. Le voir titulaire avec les Bleus contre l’Espagne après seulement une saison professionnelle est impressionnant. Il est lucide et mature depuis toujours. Dans sa façon de communiquer, il est déjà très fort également. Il est aussi fort sur le terrain qu’en dehors. Pour moi, il fait du bien au football. Je suis persuadé qu’il ne va pas s’arrêter là. »

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Manneh, Jatta, Coulibaly, Jawara, footballeurs migrants

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Chaque année, ils sont des milliers à tenter de quitter l’Afrique pour rejoindre l’Europe. Pour mettre un pied sur le Vieux Continent, considéré comme un eldorado, ces jeunes africains sont prêts à prendre des risques insensés. Embarqués sur des bateaux de fortune, souvent après avoir payé des sommes irréelles à des passeurs, ils rêvent de débarquer sur le littoral européen. Les plus chanceux auront cette chance. D’autres, périront dans les eaux bleus de la Méditerranée. Ils sont près de 4000 à avoir perdu la vie en mer !

Trois africains, les gambien Ousman Manneh et Bakary Jatta ainsi que le sénégalais Mamadou Coulibaly, ont été plus chanceux. Migrants clandestins ils sont désormais footballeurs professionnels. Fatim Jawara, elle, est décédée lors du naufrage de son embarcation.

Ousman Manneh, dans l’histoire de la Bundesliga

Né en mars 1997 à Ginak Kajata, Ousman Maneh est entré dans l’histoire du football gambien en devenant le premier joueur issu de ce petit pays africain à jouer et marquer en Bundesliga.

Située en Afrique de l’Ouest et enclavée par le Sénégal, la Gambie est le plus petit Etat d’Afrique avec une superficie totale de seulement 11 300 km². Avec une population qui n’atteint même pas les 2 millions d’habitants, la Gambie souffre depuis des années d’une instabilité politique qui pousse un grand nombre de jeunes à quitter le pays. Selon l’ONU, la Gambie occupe même la 5ème place des pays qui envoient le plus de migrants en Europe.

Parmi eux, Ousman Manneh qui a quitté la Gambie à l’âge de 17 ans. Désireux de quitter le régime dictatorial gambien, même s’il n’a jamais souhaité s’étendre sur les conditions de son départ, il embarque pour l’Europe. Après un long périple, il débarque en Allemagne, à Brême. Il obtient le statut de réfugié politique et loge dans un foyer pour migrants.

Mis à l’essai par le petit club de Blumenthaler SV, il cartonne avec les U18 et signe la bagatelle de 15 buts en 11 matchs. Il est remarqué par plusieurs recruteurs de clubs professionnels et va réaliser des essais à Sankt-Pauli, Hambourg, Schalke 04 ou encore Wolfsburg. Mais désireux de rester proche de sa terre d’accueil, il fait le choix de s’engager avec le Werder Brême. Il signe un contrat de 3 ans en mars 2015 et effectue ses débuts avec l’équipe réserve du club allemand en juillet de la même année. Dès son premier match avec l’équipe B du Werder, il trouve le chemin des filets.

Un an plus tard, le 21 septembre 2016, il effectue ses grands débuts en Bundesliga avec le Werder, profitant de la nomination d’Alexandre Nouri, son entraîneur des U23 à la tête de l’équipe première. Moins d’un mois plus tard, il marquera son premier but professionnel !

Bakery Jatta, de Banjul à Hambourg

Même s’il n’a pas encore eu l’occasion de fouler les pelouses de Bundesliga sous les couleurs du Hambourg SV, Bakery Jatta s’amuse avec la réserve du club allemand. Auteur de 11 buts en 16 matchs, il est le leader offensif du HSV.

Originaire de Banjul, Jatta a grandi seul et dans des conditions de vie très difficiles. Survivant en Gambie, il veut croire à un destin dorée en Europe, et il décide de rejoindre la Libye. Avec quelques économies, il arrive à convaincre des passeurs de l’accepter sur un bateau. Les conditions de traversées sont difficiles mais le jeune gambien s’accroche et débarque en Europe.

Arrivé en Italie, il continue sa montée vers le nord et s’arrête en Allemagne. Sans aucune ressource, il est accueilli dans un centre d’insertion pour jeunes en difficultés de Brême. Lothar Kannenberg, un ancien boxeur qui a fondé ce centre, le prend alors sous son aile, touché par son histoire et sa volonté de s’intégrer en Allemagne. Il parle de ses talents de footballeur au club de la ville, le Werder, qui autorise Jatta à effectuer plusieurs entraînements avec ses équipes de jeunes.

Footballeur talentueux, Bakery Jatta fait parler de lui dans le nord de l’Allemagne et le club d’Hambourg, également pensionnaire de Bundesliga, lui propose de signer son premier contrat professionnel. Seulement un an après avoir quitté la Gambie et traversé une partie de l’Afrique et la mer Méditerranée, il réalisait un rêve fou, auquel il n’a jamais cessé de croire. Avec un salaire mensuel de 10 000 €.

Mamadou Coulibaly, de Dakar à Pescara

Le 19 mars dernier, Zdenek Zeman, le célèbre entraîneur de Pescara lançait le jeune sénégalais Mamadou Coulibaly en Serie A à l’occasion d’un déplacement du club italien sur la pelouse de l’Atalanta Bergame. Entré en jeu en lieu et place de Valerio Verre, nul doute qu’il a pensé à son fabuleux destin en foulant la pelouse de Bergame.

Fils d’un professeur de Dakar, il n’a toujours pensé qu’au football, rêvant de devenir footballeur professionnel en Europe. Un jour, sans rien dire à personne, il embarque dans un bus pour rejoindre le Maroc. Son objectif est bien évidemment de traverser la Méditerranée. Arrivé dans le nord de l’Afrique, et sans argent, il arrive à convaincre un autre clandestin de l’aider à monter à bord du bateau. Après deux jours de traversée, il débarque en Italie.

Sans billet, il prend plusieurs trains et arrive en France, à Grenoble, chez sa tante. Mais celle ci n’a pas les moyens de la garder chez elle et il repart en Italie. Après quelques semaines à Roseto, il est repéré par un recruteur local qui l’envoie passer des tests à Pescara.

Mis à l’essai par l’actuel dernier de Serie A, il tape dans l’oeil des dirigeants italiens qui font le nécessaire pour lui permettre d’obtenir un titre de séjour. En novembre 2016, il signe finalement son premier contrat professionnel d’une durée de 3 ans. Depuis, il a débuté en Serie A avec le club italien et rêve de porter le maillot des Lions de la Teranga !

Fatim Jawara, morte en Méditerranée

Fatim Jawara était gambienne. Gardienne de but de talent, cette jeune femme avait participé à la Coupe du Monde U17 en Azerbaïdjan alors qu’elle n’avait que 15 ans ! Originaire de Serrekunda, dans la banlieue de Banjul, la capitale gambienne, elle évoluait sous les couleurs des Red Scorpions depuis 2009. Elle avait même eu l’occasion de porter le maillot de l’équipe nationale de Gambie en 2015 à l’occasion d’un match amical en Ecosse contre le Glasgow Girls FC. La jeune gardienne avait arrêté un pénalty à cette occasion.

Convoquée en septembre 2016 pour disputer un match amical au Sénégal contre l’équipe de Casa Sports, Fatim Jawara ne se présentera jamais au rendez-vous. Au mois d’octobre, elle est au Niger quand elle contacte sa sœur aînée pour lui indiquer qu’elle va tenter de trouver un bateau pour rejoindre l’Europe. Malgré les supplications de sa sœur qui lui demande de rentrer au pays, la jeune gambienne de 19 ans refuse de faire demi-tour. Elle est allée beaucoup trop loin pour faire demi-tour !

En octobre 2016, elle embarque sur un bateau de fortune afin de rejoindre la désormais célèbre île italienne de Lampedusa. Mais elle n’arrivera pas jusqu’en Italie. Au large de la Libye, l’embarcation surchargée de migrants, chavire et coule. Ils seront 240 à perdre la vie dans ce naufrage. Fatim ne jouera jamais en Europe …

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